«La centrale sera réalisée selon des normes européennes», déclare le PDG de la CEEG Le consortium algéro-français CEGELEC a remporté, hier, lors de l'ouverture des offres commerciales, à Alger, le marché de la construction de la première ferme éolienne d'Adrar avec un montant moins disant de 2.219.685.593 DA (montant de l'offre plus TVA et droits de douanes) et un prix unitaire d'un kilowatt à 7,257 DA. Les trois autres soumissionnaires suivent successivement avec 2.280.100.573 DA pour COMSA (firme espagnole), 2.087.127556 DA pour CECIC-CGC (groupe chinois) et 2.813.593903 DA pour VERNET (firme française). Le CEGELEC a été déclaré le maître d'ouvrage du projet de la ferme éolienne dont les travaux de réalisation seront entrepris dans un intervalle de 4 mois avec un délai de réalisation qui ne saurait dépasser 24 mois, selon M. Arkab Mohamed, PDG de la compagnie d'engineering de l'électricité et du gaz (CEEG), qui a présidé la séance d'ouverture des plis, organisée à l'Institut de perfectionnement de Sonelgaz de Ben Aknoun. «Nous avons repris tout le processus de l'offre en intégrant la partie nationale. C'est ce qui a fait basculer les prix et nous avons gagné plus de 30% par rapport à la dernière ouverture d'offres commerciales qui se sont déroulées en mars dernier», a-t-il ajouté. Il n'a pas manqué en outre de déclarer, à la fin de la séance, que Sonelgaz a imposé aux soumissionnaires les achats locaux liés notamment aux équipements fabriqués en Algérie comme la charpente métallique, câbles et tableaux électriques. Or, toutes ces opérations économiques n'ont pas été intégrées, dit-il, lors des offres techniques et commerciales en 2007 et 2008. «C'est ainsi que les offres commerciales d'aujourd'hui ont oscillé entre 20 millions et 13 millions d'euros», a-t-il indiqué, mettant l'accent sur les gains escomptés par le groupe Sonelgaz. La ferme de Kaberten (Adrar) sera aussi réalisée selon des normes européennes. Les différentes phases d'études et de contrôle des offres techniques ont permis d'insister, explique-t-il, sur la maîtrise des dernières technologies utilisées par les soumissionnaires dans le domaine des énergies renouvelables. «Nous avons donc la garantie du transfert de technologies avec le fabricant même de la turbine. Nous avons également fait en sorte que cet appel d'offres puisse garantir le transfert du savoir-faire au profit des entreprises algériennes», a-t-il souligné avec force détails. Ce projet qui constitue une première en Algérie consiste dans l'introduction et la maîtrise des énergies renouvelables. Il s'agit, en outre, de répondre aux besoins locaux de cette région du sud algérien en termes de fabrication et d'accroissement des capacités d'électricité à moindre coût. Cette centrale éolienne vient ainsi renforcer les paramètres de production de Sonelgaz, dira le PDG de la CEEG, pour qui le choix de partenariat a toute son importance dans ce marché. La première ferme éolienne sera réceptionnée à la fin de l'année.