La Compagnie de l'engineering, de l'électricité et du gaz (CEEG) procèdera, demain à Alger, à l'ouverture des offres commerciales relatives au projet de réalisation de la première ferme éolienne en Algérie d'une puissance totale de 10 mégawatts (MW) dans la région d'Adrar, a appris hier l'agence de presse algérienne (APS) auprès du groupe Sonelgaz. Cette séance publique portera sur l'évaluation de l'offre commerciale de quatre soumissionnaires retenus à l'issue de la séance d'ouverture des plis techniques du projet, tenue en juin dernier, a indiqué un communiqué de Sonelgaz. Les sociétés retenues pour cette phase commerciale sont Comsa Emte (Espagne), le consortium CECIC/CGC (Chine), Vergnet (France) et le consortium Cegelec SPA/Cegelec SAS (Algérie/France). Le cahier des charges du projet stipule, notamment, que le constructeur assurerait les prestations d'études, de fabrication des équipements, les essais et la mise en service. Il impose également au soumissionnaire retenu de confier en exclusivité la réalisation du génie civil, les travaux de montage et le transport aux entreprises algériennes, a fait savoir le communiqué repris par l'APS. D'une superficie de 30 hectares, le site d'implantation de la ferme éolienne est situé précisément à Kabertene, à 73 km au nord de la ville d'Adrar, explique-t-on. Le groupe Sonelgaz vise, à travers ce projet, à «développer une technologie éolienne et à tester le comportement de ce type d'équipements en milieu saharien caractérisé par de fortes variations de températures et par des vents de sable pouvant influer sur leur fonctionnement», a noté la même source. Il s'agit du troisième appel d'offres pour la réalisation de ce projet. Il a été lancé le 16 mars par la CEEG, filiale du groupe Sonelgaz, précise-t-on. Le premier appel d'offres relatif au même projet avait été lancé en novembre 2007, rappelle-t-on. Un seul soumissionnaire a déposé une offre lors de la séance d'ouverture des plis des offres techniques tenue en juin 2008 avant de déclarer l'appel d'offres infructueux. Le projet a été relancé en septembre 2008 avec la publication d'un deuxième appel d'offres suite auquel le soumissionnaire français Vergnet s'est vu confier le marché à la faveur d'un prix du kW/h le moins cher. Après vérification et examen de l'offre, la CEEG avait, cependant, décidé l'annulation de l'appel d'offres considérant le prix offert excessif. Dans son offre commerciale, Vergnet avait proposé un investissement de 3,05 milliards de dinars et un coût de kW/h de 9 620 DA. R. E.