Intervenant à l'ouverture des travaux, Lamamra a indiqué que le comité stratégique bilatéral, « mis en place au service de la paix, est un instrument qui témoigne de l'authenticité, de la spécificité et de l'exemplarité » des relations entre l'Algérie et le Mali. « C'est aussi un instrument porteur de cette volonté de nos deux pays à travailler ensemble, à partager véritablement la sécurité et la prospérité au bénéfice de nos deux peuples », a-t-il dit. Il a indiqué, aussi, que le comité a réalisé « avec brio » une première étape de son existence en accompagnant et en stimulant le processus des négociations intermaliennes. Le comité stratégique bilatéral est appelé aujourd'hui à être « véritablement un vecteur fort de cette volonté de nos deux pays de tout faire ensemble pour assurer le succès de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que « notre mission consiste à prendre une part active à la réunion des conditions de succès de la mise en œuvre de l'accord », affirmant que l'Algérie, chef de file de la médiation internationale des négociations intermaliennes, « continuera à assumer » sa fonction de président du comité de suivi de l'accord de paix et de réconciliation au Mali qui sera installé aujourd'hui à Bamako. Le comité de suivi comprendra les pays et les organisations ayant fait partie de l'équipe de médiation, les parties maliennes, dont le gouvernement et les parties signataires de l'accord qui « toutes doivent considérer que dorénavant, nous sommes dans une logique d'équipe qui gagne pour le Mali, la paix et la sécurité dans la région et dans le monde », a-t-il souligné. De son côté, le ministre malien des Affaires étrangères a salué « l'engagement personnel du président Bouteflika et de son gouvernement pour son soutien au Mali ». « Nous sommes satisfaits des étapes franchies pour rapprocher nos frères maliens », a-t-il dit, ajoutant que « nous nous apprêtons à franchir une nouvelle étape, celle du parachèvement du processus de signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali par la Coordination des mouvements de l'Azawad ». « Une phase se termine, une autre s'ouvre, difficile mais encadrée par l'accord, issu du processus d'Alger », a-t-il affirmé. Le comité stratégique algéro-malien sur le nord du Mali a été créé conformément à une décision prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, lors de la visite d'amitié et de travail effectuée par le chef d'Etat malien en Algérie les 18 et 19 janvier 2014. Le comité, qui traduit la volonté politique des deux chefs d'Etat de bâtir une relation spéciale basée sur un partenariat stratégique, assure le suivi et la mise en œuvre de mesures de nature à contribuer au règlement pacifique des problèmes du nord du Mali, dans toutes leurs dimensions. Il œuvre aussi à la réunion des conditions de consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans toute la région du Sahel.