Le mois de jeûne, c'est aussi le mois du pain dans toute sa variété. En cette occasion, le pain traditionnel a pris la place du pain industriel. Que sa vente soit formelle ou informelle, les marchés et autres magasins d'alimentation s'en trouvent inondés. Néanmoins, si l'Association de protection et d'orientation des consommateurs et de l'environnement (Apoce) encourage les citoyens à consommer le pain et les galettes traditionnels, il met en garde contre le pain industriel. Surtout le pain très blanc et très croustillant. « C'est l'améliorant qui donne la blancheur au pain et le rend plus croustillant. Plus la dose de cet additif est forte, plus le pain est blanc et croustillant. Ce qui signifie que certains producteurs dépassent la dose réglementaire de cet additif, et le pain trop amélioré peut nuire à la santé », a souligné le président de l'Apoce, Mustapha Zebdi, rappelant que les additifs alimentaires sont des produits cancérigènes. Le représentant de l'Apoce conseille ainsi aux consommateurs d'acheter du pain le moins blanc et le moins croustillant possible, car cela signifie que le taux de l'améliorant est faible. Mais pour lui, il est préférable que les consommateurs se dirigent plutôt vers le pain traditionnel. « C'est plus rassurant de consommer du pain traditionnel. Néanmoins, sa fabrication doit être réglementée et contrôlée. De ce fait, le consommateur pourra suivre la traçabilité du produit, d'autant plus qu'il est commercialisé dans les grandes surfaces », signale-t-il. Toutefois, l'idéal, selon l'Apoce, serait que le consommateur prépare son propre pain traditionnel. Ainsi, il est sûr des ingrédients qu'il utilise, d'une part, et cela lui permet, d'autre part, de mieux contrôler la consommation de ce produit qui fait l'objet d'un grand gaspillage durant le mois de Ramadhan. Par ailleurs, Zebdi appelle les producteurs à utiliser le blé algérien pour la fabrication du pain. « Il ne sera peut-être pas aussi blanc que celui fabriqué actuellement, mais il sera meilleur et plus sain », assure-t-il.