Les consommateurs, en ce mois de Ramadhan, fidèles à leurs habitudes, semblent affectionner particulièrement tout ce qui est traditionnel. A commencer par les galettes et les pâtes. Les diouls notamment pour le bourek et le brik. Des pâtes qu'on trouve aussi bien dans le commerce informel que formel ! Sauf que, si les pâtes traditionnelles sont plus savoureuses que les industrielles, leur qualité n'est pas garantie contrairement à ces dernières. D'autant plus que ce « marché » de pâtes traditionnelles, florissant pendant le mois de ramadhan, est de plus en plus envahi par de « faux » producteurs qui en profitent pour introduire des produits comportant des risques pour les consommateurs. « Les pâtes traditionnelles, comme les cherbettes (citronnade), sont généralement fabriquées par des familles connues. Mais comme le marché national est immense, et comme on en produit beaucoup en ce mois de jeûne, on ne sait plus qui produit quoi. Il existe des diouls traditionnelles de très bonne qualité mais d'autres sont de mauvaise qualité », constate le président de l'Association de protection et d'orientation des consommateurs (Apoc), Mustapha Zebdi. Le problème qui se pose pour les diouls, indique-t-il, c'est qu'il n'y a pas un produit de substitution. Le consommateur a donc le choix entre les diouls traditionnels ou industriels. « Or, les consommateurs optent dans leur majorité pour les diouls traditionnels même si elles ne sont pas sûres », constate Zebdi. Il sera difficile de leur déconseiller les pâtes traditionnelles surtout que ces produits sont disponibles au niveau des commerces formels. C'est pour cette raison que l'Apoc appelle encore une fois les services du ministère du Commerce à régulariser ce genre d'activité par la délivrance d'autorisation temporaires, afin que le produit soit certifié et emballé selon les normes. « La régularisation de cette activité nous permettra, en outre, de faire la distinction entre les faux et les vrais producteurs de pâtes traditionnelles. Nous pourrons ainsi consommer en toute tranquillité tous ces produits traditionnels », estime le premier responsable de l'Apoc.