Le groupe Boko Haram a commis, mercredi dernier, son pire carnage depuis l'arrivée au pouvoir de Muhammadu Buhari, fin mai dernier, faisant de la lutte antiterroriste sa priorité. La première attaque perpétrée au village de Kukawa, proche du lac Tchad, a été la plus sanglante (97 morts). Les meneurs s'en étaient d'abord pris à des fidèles qui observaient la prière du Maghreb dans quatre mosquées. Ils se sont ensuite rendus dans les maisons où ils ont tiré sur les femmes. Peu après, à une cinquantaine de kilomètres de là, toujours dans Etat de Borno, 48 fidèles musulmans, réunis pour la prière, ont été fusillés et deux villages avoisinants ont été entièrement rasés. A Kukawa, une cinquantaine de terroristes armés ont ouvert le feu sur des fidèles qui priaient dans des mosquées du village. Le bilan est passé ainsi à près de 150 victimes et fait grimper à plus de 400 le nombre de personnes qui ont péri dans les violences attribuées à Boko Haram en un mois. Une opération militaire régionale lancée en février dernier a permis au pouvoir au Nigeria de reprendre possession de la quasi-totalité des localités du Nord-Est contrôlées auparavant par le groupe armé mais les attentats ont repris depuis.