La force mixte multinationale destinée à lutter contre le groupe armé Boko Haram dans la région du lac Tchad devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines, a déclaré mardi, à Paris, le président du Niger Mahamadou Issoufou. Approuvée en mars par l'Union africaine, cette force de quelque 8700 hommes, provenant des pays du bassin du lac Tchad, auxquels s'est joint le Bénin, sera financée en partie par la communauté internationale. «Nous avons évoqué la situation sur notre flanc sud avec Boko Haram qui sévit dans la zone du lac Tchad», a déclaré Mahamadou Issoufou à la presse dans la cour de l'Elysée après un entretien avec le président français François Hollande. «Nous pensons que dans les prochaines semaines, avec la nouvelle administration qui s'installe au Nigeria, nous allons pouvoir rendre opérationnelle la force mixte multinationale à laquelle contribuent l'ensemble des pays du bassin du lac Tchad», a-t-il ajouté. Dans un communiqué, l'Elysée précise pour sa part que «François Hollande a marqué la disponibilité de la France à poursuivre son appui logistique et de renseignement aux pays voisins du Lac Tchad» pour lutter contre le groupe armé qui sévit essentiellement dans le nord-est du Nigeria. Le nouveau président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a promis d'anéantir Boko Haram, dont l'insurrection a fait des milliers de morts et 1,5 million de déplacés en six ans.