Ramadan est le mois de grande consommation et de gaspillage. Les ruelles, les marchés et les cités sont devenus de véritables dépotoirs. Juste après el iftar, des ordures sont jetées partout à travers les grandes villes, notamment Tlemcen, Sebdou, Ouled Mimoun. Même spectacle au niveau des marchés. Les commerçants laissent derrière eux des tas de détritus dégageant des odeurs nauséabondes qui indisposent la population. Se pose alors un réel problème d'environnement. Même décor constaté dans certaines cités résidentielles qui se retrouvent sous un amoncellement de déchets, dans l'indifférence totale des autorités. Une virée à travers les quartiers de la ville révèle un laisser-aller flagrant. Des poubelles débordantes qui laissent le surplus traîner tout le long des trottoirs et sur la chaussée. Ce qui donne du fil à retordre aux éboueurs qui n'ont de cesse d'accomplir des rotations, car après leur passage la situation empire. L'incivisme conjugué au laisser-aller provoquent une réelle insalubrité durant ce mois sacré, marqué par une forte consommation. On jette de tout, du pain, toutes sortes de produits alimentairs et même des sachets de lait caillé. La disponibilité des produits, notamment les fruits et légumes, encourage le consommateur à acheter plus que de raison et à consommer sans modération. Sue les marchés, même état de fait. Par ailleurs, les bouteilles en plastique et les sachets qui encombrent les artères et rues des villes, sont la première cause de l'obstruction des bouches d'évacuation des eaux usées. Face à cette situation, la Fédération nationale des consommateurs est à pied d'œuvre pour concrétiser le projet d'un million de couffins traditionnels « en alfa et en laine ». Ce projet a été lancé en 2012 pour mettre fin à la circulation des sachets en plastique qui polluent l'environnement. Selon Toumi, président de la Fédération, près de 50.000 de ces couffins ont été distribués depuis 2012 à ce jour.