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Le bilan des violences s'alourdit
Ghardaïa
Publié dans Horizons le 08 - 07 - 2015


La spirale de la violence s'est poursuivie, encore hier, dans la wilaya de Ghardaïa. A Guerrara, après 48 heures d'échauffourées, la situation a connu un début de maîtrise après l'intervention, vers 10 heures du matin, des éléments de la Gendarmerie nationale. Ces derniers ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Le bilan de cette recrudescence de la violence est très lourd : 17 morts et des dizaines de blessés. « Le bilan est toujours provisoire. Nous avons pu recenser 17 morts dont un n'est pas encore identifié. La liste des blessés est encore ouverte vu que la majorité d'entre eux ne se soigne pas dans les structures hospitalières pour éviter d'être interrogés par les services de l'ordre », a expliqué Nasreddine Cherbel, élu à l'APC de Guerrara. La situation est dramatique et le nombre élevé des morts enregistré est dû à l'utilisation « de tous types d'armes ». « La ville vit une situation déplorable. Outre les armes blanches, les cocktails Molotov, les attaques violentes contre les gens et leurs biens, il a été enregistré l'utilisation d'armes à feu », a affirmé Cherbel. L'élu parle de scènes de terreur. « Des personnes ont été kidnappées et prises en otages et des centaines de familles ont vu leur biens saccagés, incendiés. La notion de sécurité des biens et des personnes n'a plus de sens à Guerrara », a-t-il regretté. Berriane a retrouvé un calme précaire après 48 heures de violences intercommunautaires. « La situation est calme comparativement à hier. La RN 1 est ouverte à la circulation, le transport a repris, la station de service est opérationnelle et il y a un début de retour de l'activité commerciale », a affirmé le P/APC de Berriane, Salah Maherzi. Les dégâts enregistrés se résument au saccage et à l'incendie de vieilles maisons abandonnées par leurs propriétaires. « Je ne peux pas affirmer ou confirmer les cas des deux morts déclarés par la population. La guerre médiatique et sur les réseaux sociaux bat son plein. Des images et des informations parfois infondées y circulent. On attend le bilan officiel », a-t-il indiqué. Par ailleurs, on parle de la mort de deux hommes au quartier Baba Saâd. Un jeune ingénieur de 25 ans, originaire de Tiaret, et un quinquagénaire ont été assassinés. Là aussi, on parle de l'utilisation d'armes à feu dans les derniers heurts. « On ne peut plus continuer comme ça. Il faut prendre les choses au sérieux et mettre fin à cette violence dont les conséquences seront fâcheuses », a souligné le P/APC de Berriane, pour qui « une réconciliation pour la ville de Ghardaïa est indispensable ». En attendant, Ghardaïa est une ville fermée. « Il y a eu des heurts toute la nuit à Sidi Abaz ayant nécessité l'intervention de la Gendarmerie nationale pour rétablir l'ordre. On déplore un mort », a affirmé Mohamed Dahou, élu à l'APW. « Il n'y a pas eu d'évènements tragiques au centre-ville mais le calme qui y règne est inquiétant. Tout le monde est sur le qui-vive », a-t-il ajouté. En outre, des violences qui ont éclaté hier matin au quartier Melika ont été vite maîtrisées par les services de l'ordre. Dans la foulée, un appel à une grève générale et à un sit-in dans toutes les villes d'Algérie a été lancé par le conseil des notables de Ghardaïa. « C'est un acte politique. Nous avons appelé à la grève générale et c'est à chaque région de décider du moment et de la date de la tenue de ce mouvement », a expliqué Doudou, membre du conseil El Korti. Pour lui, cet appel est une dénonciation de la part des notables du M'zab par rapport à ce qui se passe à Guerrara. « On veut tirer la sonnette d'alarme et alerter l'opinion publique sur ce génocide qui se déroule à Guerrara où on enregistre, à l'heure où je vous parle, 21 morts dont 12 Mozabites. Les habitants de Ghardaïa sont épuisés et indignés par ce qui se passe. On a ras-le-bol de cette violence qui fait des victimes en l'absence d'une solution définitive à cette crise », a-t-il ajouté. Toutefois, cet appel ne fait pas l'unanimité dans la Vallée du M'zab. « Prière de n'entreprendre aucune marche dans les villes d'Algérie et de maintenir les activités commerciales. Nous nous occuperons du reste », a écrit Kara Bakir Omar, président du conseil des notables de Ghardaïa pour qui « il faut éviter que la situation ne dégénère ». Pour sa part, Doudou s'interroge sur les mesures à prendre à l'encontre de ceux qui attisent le feu sur les réseaux sociaux pour maintenir le chaos dans cette ville. « Est-il légal et est-il permis de laisser ces gens agir en toute liberté sur les réseaux sociaux ? Ces appels aux meurtres lancés quotidiennement ont contribué à plonger de nouveau la ville dans cette violence », a-t-il regretté. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons le déplacement des ministres de l'Intérieur, Nouredine Badoui, et de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, à Ghardaïa.

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