Pour le SG du Conseil des lycées d'Algérie(CLA), Achour Idir, le taux jure avec les moyennes obtenues par les élèves durant l'année scolaire, dont 35% ont eu une note supérieure à 10. Pour lui, cette amélioration s'explique par une correction soft qui favorise les candidats, la tricherie durant l'examen et la nature des sujets qui ont été à la portée des candidats. Toutefois, le SG du CLA a rappelé que le pourcentage est loin de l'objectif du ministère qui voulait parvenir à un taux de 70% en 2015. Achour Idir a soutenu que beaucoup reste à faire pour atteindre cet objectif. Le SG du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a indiqué qu'en l'absence d'un indicateur de référence, à savoir une école publique forte avec un niveau scolaire acceptable, il serait difficile pour ne pas dire impossible d'émettre le moindre commentaire sur les taux de réussite. Il a affirmé que son syndicat avait « pressenti » ce taux, et ce, pour la bonne raison que les élèves n'ont pas été, sur le plan psychologique, trop perturbés, notamment par cette histoire du seuil qui a été supprimé dès le départ, mais aussi par la grève du Cnapest. Amoura a indiqué que son syndicat accorde peu d'intérêt aux « scores » mais davantage à la qualité de l'enseignement qui, aujourd'hui, « laisse à désirer ». Dans un communiqué rendu public, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a indiqué qu'il n'y a aucun « saut notable » qui mérite d'être cité après l'annonce des résultats, par rapport à l'année dernière, bien que le taux, cette année, ait augmenté de 6%. Tout comme le Satef, le SNTE a souligné qu'il est incapable d'interpréter ce taux en l'absence de « critères objectifs et scientifiques ». En dépit d'une hausse par rapport à la dernière année, le SNTE a indiqué qu'il n'y a pas lieu de crier victoire, d'autant que cette année est marquée par la continuité dans l'avancement des programmes. Pour le syndicat, le souci du ministère de l'Education est d'accorder une importance capitale aux nombres de candidats ayant réussi l'examen, oubliant le taux de l'échec qui a atteint cette année 48%. « C'est inacceptable après 12 années de réformes scolaires », a souligné le document du SNTE.