Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé, hier, que les stocks de médicaments détenus par la Pharmacie centrale des hôpitaux peuvent couvrir les besoins domestiques durant plusieurs mois. Le ministe se veut rassurant après la publication du communiqué du Snapo (Syndicat national des pharmaciens d'officine) faisant état de l'indisponibilité de 331 médicaments sur le marché local, dont certains sont destinés aux malades chroniques. « En mai et juin, nous avons intégré dans le circuit 100.000 boîtes de Sintrom (un anticoagulant), à raison de 50.000 mensuellement, alors que les besoins réels sont de 40.000. Mieux encore, nous attendons l'arrivage de 100.000 autres boîtes pour le mois de juillet. Avec ce stock, nous ne pouvons pas parler de pénurie », estime-t-il. Dans le même ordre d'idées, Boudiaf a affirmé qu'il est impossible pour le gouvernement de prendre des mesures d'austérité, lorsqu'il s'agit de santé. Toutefois, il a signalé qu'un travail de fond visant une régulation du marché national des médicaments est entamé à travers tous les segments de la filière. « Actuellement, l'Algérie compte dans sa nomenclature 5.800 médicaments. Nous espérons les réduire de la sorte à ce qu'elle réponde d'une manière suffisante et bénéfique pour le citoyen. C'est un travail qui sera confié aux experts en la matière. Et ce sont eux qui proposeront le contenu de la future nomenclature, suivant notre objectif qui est de mettre le citoyen au-dessus de toute autre considération », a-t-il précisé. Aussi, il a insisté sur l'engagement de notre pays à revoir les prix des médicaments. « L'Algérie est un pays potentiellement attractif en termes de commercialisation de médicaments ». Concernant la permanence durant les jours de l'Aïd, le ministre a indiqué qu'un dispositif est prévu à cette occasion et que des instructions ont été données pour que les permanences soient respectées.