La pièce de théâtre « Rahla » de l'association théâtrale « El Bahdja » de Sidi Bel-Abbès, présentée dernièrement au Théâtre national algérien (TNA), est au programme du Festival international du théâtre universitaire de Fès (Maroc) prévu le 21 juillet 2015, nous apprend Tounès Aït Ali, metteur en scène et comédienne dans cette pièce. Tounès promet de revenir en Algérie avec un grand prix « Inch'Allah », lance-t-elle. La pièce, présentée dans plusieurs villes d'Algérie et tout récemment à l'est du pays mais dont la générale n'a pas encore été donnée, évoque le problème de l'émancipation de la femme. Cette émancipation se traduit à travers l'histoire de Rahla qui a perdu contact avec sa fille. Dans ce show musical, les deux comédiens, à savoir Tounès Aït Ali et Houcine Bensmicha, reviennent sur cette injustice, le combat d'un humain, d'une femme, d'une mère. « Cette création met en scène des situations réelles. Rahla revient sur les problèmes de la femme dans la société actuelle, une société d'hommes. Pour Rahla, l'émancipation est nécessaire d'autant qu'elle vient de rompre les liens du mariage. » Elle poursuit en soulignant que « nous ne sommes pas moralisateurs, nous sommes plutôt porteurs de messages. Aujourd'hui, avec l'expansion technologique, la femme peut refaire sa vie après un divorce, de manière ordinaire. » Elle avoue que ce travail réalisé en vingt jours est un clin d'œil sur ce qui se passe actuellement dans le monde et particulièrement au Maroc. « Nous sommes solidaires des deux filles d'Inezgane qui ont été poursuivies en justice pour outrage public, sous prétexte qu'elles ont porté des mini-jupes. » Scindé en 4 actes, ce réjouissant show musical se déroule sous une forme d'altercations. Ce spectacle pose un regard personnel sur le monde. Le duo est en effet décomplexé et d'une énergie impressionnante. Chacun à sa manière, avec des voix de crécelle, nous offre des répliques truculentes et incarnant avec humour un sujet bien réel sur un texte de Meriem Alleg et une scénographie signée Mourad Bouchehir. Deux résidences ont ponctué cette création. La première concerne l'écriture à Sidi Bel-Abbès, la seconde, l'interprétation à Mostaganem. Cette pièce est présentée à travers le pays. Elle sera représentée à Jijel, Médéa, Naâma, Mascara et Mostaganem.