Un grand pas vient d'être franchi dans la lutte contre la bureaucratie. Le gouvernement a approuvé, le 15 juillet dernier, le projet de décret exécutif dispensant le citoyen de présenter des documents de l'état civil contenus dans le registre national automatisé de l'état civil. Il s'agit des extraits d'actes de naissance, de mariage et de décès. Cette décision, appliquée aux nouveaux bacheliers, puisque la connexion au registre national a concerné, dans sa première phase, les ministères de l'Enseignement supérieur, de l'Education et de la Formation professionnelle, a allégé les procédures d'inscription. Ce mécanisme, de l'avis des administrateurs et des citoyens, rendra la relation entre le citoyen et l'institution claire et facile. Le chef du service de l'état civil à la commune d'Alger-Centre, Abdelhamid Kadi, confirme que « c'est un allègement et un soulagement pour l'administrateur et le citoyen qui n'aura plus la charge de se déplacer pour des documents réclamés pour des dossiers les plus simples ». Il estime que le gain n'est pas seulement moral, mais également financier. En effet, d'après Kadi, « le fichier national (état civil) de l'APC d'Alger-Centre consomme 8 rames de 500 feuilles chacune quotidiennement ». Et de poursuivre : « L'annulation de la légalisation des documents et de la photocopie depuis le 14 décembre 2014 est un acquis. » Il soutient qu'« avec le projet concernant le certificat de résidence et la fiche individuelle, c'est un autre pas dans la lutte contre la bureaucratie. Comme il permettra de réduire le nombre d'employés dans ce service qui est de 220 actuellement ». Ces derniers avouent que le rythme de travail est toujours soutenu. « Les citoyens viennent retirer des documents de l'état civil, mais je ne peux affirmer pour quel dossier », explique une préposée au guichet. Côté administrés, l'exécution de l'opération initiée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales est bien perçue. « On a compris enfin que certains documents ne servent vraiment à rien. Idem pour le renouvellement des dossiers de scolarité chaque année », relève une jeune fille venue retirer l'extrait de naissance, mais cette fois-ci pour un dossier administratif. Une dame venue retirer le S12 dira être au courant de cette disposition, et ce « n'est que bénéfique pour le citoyen et le budget des collectivités locales ». Lors de notre passage, hier, à l'APC d'Alger-Centre, ce n'est pas encore le rush. « Il faut attendre l'approche de la rentrée scolaire pour savoir si l'application est bel et bien entamée et si les établissements suivront les directives », dira un employé.