Il régnait, hier, une ambiance particulière à l'établissement de rééducation et réadaptation d'El Harrach. Un jour de fête à l'occasion de la cérémonie organisée en l'honneur des détenus lauréats du baccalauréat et du Brevet d'enseignement moyen (BEM) au niveau national. La cérémonie a été présidée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, en présence des ministres de l'Education, des Affaires religieuses et des Wakfs, de la Solidarité nationale, du représentant de la délégation de l'Union européenne en Algérie et du président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l'homme. Le directeur de l'établissement d'El Harrach, Mohamed Boudrai, a mis l'accent sur les efforts consentis par l'Etat et la tutelle pour la réinsertion sociale des détenus à travers la formation professionnelle notamment. Il a signalé une hausse sensible du taux de réussite de cette catégorie cette année estimée à 62,01% au caccalauréat et à 20,46% au BEM. Les détenus ayant obtenu le bac sont passés de 544 candidats et 234 lauréats en 2004 à 2.376 et 1.513 en 2015 alors que les candidats au BEM étaient au nombre de 579 et 259 lauréats en 2004 pour arriver à 5.372 candidats et 3346 lauréats en 2015. Le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion au ministère de la Justice, Mokhtar Felioune, a tenu à préciser qu'aucun cas de récidive n'a été enregistré chez les détenus formés et ayant réussi au bac ou au BEM. Il a annoncé la signature d'une convention entre le ministère de la Justice et le ministère de l'Enseignement supérieur pour permettre aux bacheliers qui ne peuvent pas bénéficier d'une autorisation de suivre des cours à l'université de s'inscrire plus tard. Toutefois, ils peuvent bénéficier d'une remise de peine soit 24 mois pour les bacheliers et BEM et 17 mois pour ceux qui suivent une formation professionnelle.