« L'Algérie a affronté seule le terrorisme et n'a pas cessé de dire que le phénomène est une menace transnationale. Malheureusement beaucoup de pays n'y avaient pas cru », rappelle aux conférenciers Lyes Boukra, directeur général de l'Institut national d'études et de stratégie globale (INESG). « Aujourd'hui, constate-t-il, tous les pays sont malheureusement touchés par ce fléau et admettent que tout ce que disait l'Algérie était vrai. Nous étions en quelque sorte l'alerte », déclare-t-il, estimant que l'organisation de cette conférence prouve que l'Algérie a joué un rôle important dans la prise de conscience mondiale du danger de ce phénomène transnational. Pour faire face au fléau terroriste, cette conférence, qui « a fait comprendre que la riposte au terrorisme et au radicalisme ne saurait être strictement militaire », est opportune dit-il. « La réponse militaire est très importante mais elle ne suffit pas à elle seule, car nous n'avons pas affaire à un simple phénomène », explique le directeur de l'INESG, car « le terrorisme est une menace hybride complexe qui prend racine dans les terreaux qu'offre la société ». « Le traitement de cette question doit être puisé dans des aspects multidimensionnels (culturel, idéologique, religieux, social et médiatique), indique Boukra, estimant que « la conférence d'Alger a permis de comprendre la complexité d'un phénomène face auquel les efforts de la communauté internationale doivent se conjuguer. »