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Conférence ministérielle de coordination des pays de la région sahélo-saharienne La lutte antiterroriste et les phénomènes connexes ainsi que les questions de développement au menu
Une conférence ministérielle de coordination des pays de la région sahélo-saharienne se tiendra aujourd'hui à Alger avec la participation des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, de Libye, du Mali, de Mauritanie, du Niger et du Tchad. A l'ordre du jour de cette conférence figurent la lutte antiterroriste et les phénomènes connexes ainsi que les questions de développement dans la région sahélo-saharienne. Elle sera consacrée à une évaluation de la situation y prévalant, en particulier la recrudescence des actes terroristes et la menace que représente ce fléau et ses connexions avec le crime transnational organisé et les trafics en tous genres sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région. La conférence, dont la tenue a été décidée de concert avec les pays de la région, sera sanctionnée par des recommandations et des mesures visant à éradiquer ce fléau ainsi que les voies et moyens de la relance du développement économique au profit des populations. Les mécanismes sous-régionaux doivent jouer «pleinement» leur rôle dans le contexte actuel, avait indiqué le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, soulignant que cette démarche s'inscrit dans une logique de prise en charge par ces pays de leur sécurité, «condition essentielle» dans le cadre d'une coopération intégrée de notre région. Pour le ministre, il est important de consolider le cadre bilatéral, mais aussi de créer les synergies voulues pour que les pays de la région s'engagent effectivement et directement dans la lutte contre le phénomène du terrorisme qui menace la sécurité et la stabilité de la région, compromettant son développement, a-t-il dit. Il a qualifié ce genre de rencontre d'«extrêmement importante» pour la coordination car «il y a un besoin de concertation, d'échange d'information et surtout d'actions». S'agissant du financement du terrorisme, un des thèmes qui seront certainement abordés lors de cette conférence, le directeur par intérim du CAERT, M. Lyes Boukraa, a indiqué : «La nécessité de coopérer ne prête plus à discussion. Il reste seulement à préciser les conditions d'une coopération fructueuse et profitable pour l'ensemble des partenaires concernés.» Intervenant lors d'un atelier régional organisé par le Centre africain d'étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT), en collaboration avec l'ambassade du Canada en Algérie, il a requis trois exigences pour une telle coopération, à savoir une volonté politique de combattre le terrorisme, une juste et commune détermination de la menace, ainsi qu'une stratégie cohérente et conséquente de lutte contre ce fléau transnational. Pour sa part, l'ambassadeur du Canada en Algérie, M. Patrick Parisot, a souligné que le Canada est «déterminé» à travailler avec l'Algérie et les pays de la région du Sahel, dont la sécurité des citoyens sont aussi menacés par le terrorisme. «L'assistance des puissances occidentales aux pays du Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ne doit pas dégénérer en une ingérence étrangère dans les affaires de ces Etats», a indiqué Lies Boukraa. «Cette assistance doit se faire dans un cadre précis et en fonction des besoins exprimés, dans la transparence et avec le souci de combattre le terrorisme jusque dans ses derniers retranchements. Il s'agit de former des enquêteurs spécialisés dans la lutte contre le financement du terrorisme. L'échange d'informations et de renseignements constitue la meilleure formule pour lutter contre ce fléau transnational», a-t-il estimé. A. R.