Cette rencontre à portée nationale se veut une convergence de trois dynamiques : l'évaluation à mi-parcours du cycle obligatoire, l'évaluation du cycle secondaire général et technologique et le redéploiement du système éducatif à partir d'indicateurs de qualité portés par les trois leviers de la réforme : refonte pédagogique, gouvernance et professionnalisation des personnels par la formation. Cette conférence nationale sera aussi l'expression d'une volonté de transparence et d'objectivité sur les dispositifs mis en place et les performances pour lesquelles ils ont été élaborés. Elle formalisera ce que le système éducatif national a capitalisé comme acquis et expériences depuis l'indépendance et sa capacité actuelle de se projeter jusqu'aux années 2030, à l'effet d'engager l'école algérienne, de manière résolue, dans un passage à la qualité. Des séances plénières et une dizaine d'ateliers de débat et de réflexion sur les leviers de la réforme et ses modalités scientifiques, pédagogiques et managériales seront au programme. Pour la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, les mutations qu'a connues l'école algérienne « nous orientent vers une vision stratégique, imprimant une vision prospective au système éducatif en identifiant les actions pouvant l'inscrire dans une longue durée, en termes de performances quantifiables, adossées à des préalables relevant de la stabilité et de l'éthique ». Les travaux des ateliers procéderont selon trois directions qui sont l'état des lieux du domaine concerné (données quantitatives et qualitatives), problématisation par rapport aux contextes local et national, élément de perspective et éléments de réponse aux problématiques posées dans ses dimensions réelles les plus audacieuses, mais néanmoins mesurées en termes de faisabilité à court, moyen et long terme. Le débat sera axé durant les séances plénières sur les problématiques liées au programme et à la place de l'éducation de base, aux enseignements fondamentaux, aux priorités accordées au cycle primaire et au préscolaire, à l'orientation scientifique et technologique, à la place des langues dans le cursus scolaire, à la numérisation des ressources pédagogiques, à la formation des personnels et à l'évaluation du système par des indices de rentabilité. Mme Benghebrit soutient que toute réforme de l'école a besoin de haltes scientifiques et pédagogiques, de moments d'évaluation, de régulation de son système et de ses sous-systèmes articulée à partir des référents entre autres, les mesures du gouvernement de 2003, la loi d'orientation de 2008 ainsi que le bilan et les recommandations de la conférence nationale de juillet 2014. La participation à cette rencontre couvre les acteurs les plus représentatifs de l'action éducative : responsables pédagogiques et administratifs, enseignants, enseignants-chercheurs, organisations syndicales et associatives, ainsi que des élus et des représentants institutionnels en rapport avec les actions de l'institution scolaire. Selon la ministre, 800 participants prendront part à ce rendez-vous qui verra également la participation de trois experts de nationalités déférentes (un Tunisien, un Français et un Sénégalais). Mme Benghebrit a justifié son choix par deux facteurs : l'expertise et la disponibilité.