Pour Mme Benghebrit, après 12 années d'application des réformes, il est temps de passer à l'évaluation de ce qui a été fait afin d'aller vers une école de qualité qui passe par l'amélioration du système en place. Mme Benghebrit a reconnu que les acquis obtenus jusque-là sont inestimables. Elle a évoqué un taux de scolarité important, l'amélioration des conditions d'enseignement et d'encadrement. A cela s'ajoutent la réalisation d'infrastructures, la généralisation des cantines scolaires et du transport scolaires, sans oublier l'instauration de la prime scolaire. Mais au-delà de ces acquis, la ministre a indiqué que le système scolaire connaît aujourd'hui une crise de développement et souffre d'un manque d'adaptation en matière de management éducatif et administratif. Comme elle a évoqué certains maux, à l'image de la déperdition et la violence scolaires et l'instabilité dans le secteur. Raison pour laquelle, elle a souligné que son département a mis en œuvre une charte d'éthique qu'elle a proposée aux syndicats afin d'assurer la stabilité. Pour elle, la stabilité est la clé de la réussite de toute réforme. La première responsable du secteur a soutenu que le rôle de l'école est plus que jamais au centre des préoccupations du ministère. Elle a indiqué que l'objectif est de donner aux élèves une culture scientifique et une ouverture sur le monde à travers l'apprentissage des langues étrangères. La ministre a mis aussi l'accent sur la nécessité pour l'école de mettre en avant les valeurs nobles de notre société. « Nous sommes pour une école ambitieuse à même de permettre à l'élève de développer ses potentialités et de s'épanouir. Un tel projet est possible et nous sommes résolument décidés à le concrétiser sur le terrain », a-t-elle annoncé. Mme Benghebrit a expliqué qu'un intérêt particulier sera accordé au cycle primaire qui prend en charge la moitié des effectifs globaux des élèves (46,29%). Cette rencontre est, selon elle, une opportunité pour la famille éducative pour débattre de la situation de l'enseignement et faire des propositions et des recommandations qui vont constituer une sorte de feuille de route pour l'école. « Nous sommes devant deux défis majeurs : la refonte pédagogique qui vise l'amélioration du rendement scolaire et l'instauration de la bonne gouvernance afin de permettre la mise en œuvre de la réforme », a-t-elle précisé. La ministre a insisté sur le principe de l'égalité des chances en matière d'accès à l'enseignement. « Ceci passe impérativement par la généralisation de l'enseignement préparatoire, la promotion et la généralisation de l'enseignement de la langue amazigh ainsi que l'amélioration de l'enseignement des langues étrangères », a-t-elle suggéré.