Brahim Ghali, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, a salué hier les voix appelant, notamment à travers le continent africain, au parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental. Lors des travaux de l'université d'été des cadres du Front Polisario et de la RASD - travaux qui se poursuivent pour la deuxième journée consécutive dans la ville de Boumerdès - l'ambassadeur sahraoui a salué les voix appelant la communauté internationale au « règlement du conflit dans la dernière colonie en Afrique ». Il a également appelé les Nations unies et les organisations de défense des droits de l'homme à protéger les citoyens sahraouis désarmés, et arrêter la spoliation des richesses du peuple sahraoui qui milite pour sa liberté et son indépendance. Le diplomate sahraoui a souligné l'écho de ces voix qui soutiennent le peuple sahraoui, d'autant qu'elles s'adressent à l'Assemblée générale des Nations unies à travers l'Union africaine, ainsi qu'au Conseil de sécurité international, afin de « mettre un terme à la spoliation des richesses et la protection des droits de l'homme et des libertés, à travers tous les territoires sahraouis occupés par le Maroc ». L'ambassadeur sahraoui a estimé que l'UA n'a jamais été aussi « virulente, ni aussi franche et claire » en s'adressant au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale des Nations unies, soulignant que cela constituait un changement décisif dans le traitement des organisations régionales, continentales et internationales, de la question sahraouie. C'est là un facteur nouveau qui contribuera, selon l'interlocuteur, à « accélérer le règlement de cette question, à permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et amener la communauté internationale à assumer, à travers les Nations unies, toutes ses responsabilités envers la cause sahraouie ». Par ailleurs, Ghali a souligné que la sixième édition de l'université d'été des cadres du Front Polisario et de la RASD a été marquée par une large présence d'officiels, de partis et de journalistes par rapport aux précédentes éditions. En effet, une présence diplomatique importante a été constatée à travers la participation de pays influents au niveau du continent noir, ainsi que d'autres pays d'Amérique latine. La situation des droits de l'homme dans les territoires occupés et la spoliation des richesses du peuple sahraoui par l'occupant marocain seront évoquées lors de cette manifestation, a fait savoir le diplomate sahraoui, ajoutant qu'il sera également question des positions appelant à la nécessité de permettre au peuple sahraoui d'obtenir sa liberté, son indépendance et sa souveraineté. Pour ce qui est des acquis réalisés par le peuple sahraoui par rapport aux années précédentes, dans le cadre de la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, l'ambassadeur a indiqué que des positions influentes devront amener les Nations Unies à assumer ses responsabilités. Pour Ghali, la prochaine session de l'ONU sera certainement « chaude, compte tenu de son ordre jour incluant la question sahraouie et la décolonisation ». Ces tribunes, a-t-il poursuivi, seront cette année sans doute en faveur du peuple sahraoui et de son droit à l'autodétermination. Par ailleurs, Ghali a dénoncé les intimidations dont a fait l'objet la délégation sahraouie qui avait pris part à la précédente édition de l'université d'été par les services de sécurité marocains, à l'aéroport de Casablanca.