L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Ibrahim Ghali a réaffirmé dimanche à Alger la volonté du peuple sahraoui de poursuivre la lutte et le combat contre l'occupant marocain pour arracher la liberté et l'indépendance. Intervenant au Forum du quotidien "Echaab", l'ambassadeur sahraoui a affirmé que les Sahraouis "sont prêts à se sacrifier et à poursuivre leur combat mais demeurent attachés à la lutte pacifique pour l'exercice de leur droit à l'autodétermination, à la liberté et à l'indépendance". "A défaut, les décisions des Nations unies leur donnent le droit d'utiliser tous les moyens disponibles pour le recouvrement de leurs droits spoliés", a-t-il dit. Soulignant qu'aucun pays au monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis, M. Ghali a précisé que le régime marocain s'inscrivait à "contre courant" de la marche de l'Histoire. Le diplomate sahraoui a qualifié le discours du souverain marocain de "suicidaire" dénotant "l'isolement du Maroc et l'échec de toutes ses tentatives visant à leurrer l'opinion publique internationale". Par ailleurs, M. Ghali s'est félicité des résultats de la 39e session de la Conférence européenne de coordination de la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCCOCO) organisée récemment à Madrid. Cette rencontre a en effet préconisé le lancement d'une large campagne de sensibilisation de l'opinion publique internationale à la cause sahraouie, d'une autre pour la libération des prisonniers sahraouis. Les participants à la 39e session de l'EUCCOCO ont appelé à imposer des sanctions politiques et économiques au Maroc. "La communauté internationale doit entreprendre des démarches fermes pour amener le Maroc à respecter la légalité internationale", a-t-il dit. Pour sa part, l'universitaire, Ismail Debch, a affirmé que la question sahraouie relevait de la "décolonisation", soulignant les avancées réalisées à cet égard au cours des dernières années. Plus de 80 pays reconnaissent officiellement la RASD et le Front Polisario est représenté aujourd'hui dans plus de 160 pays, a-t-il expliqué. Le rapport du secrétaire général de 2013 sur la question sahraouie précise que "toutes les voies conventionnelles ont été épuisés et il convient d'aller vers d'autres moyens à imposer au Maroc en 2015 dont la mobilisation de l'opinion publique internationale et l'élargissement des prérogatives de la Minurso au contrôle des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, a-t-il observé. Il a souligné que la quatrième commission onusienne chargée des questions de décolonisation avait affirmé lors de sa dernière réunion en octobre dernier à New York le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance.