La nouvelle direction de la Confédération algérienne du patronat (CAP) a salué les décisions prises par le gouvernement relatives à l'encouragement de la production nationale et à l'investissement. « Nous sommes pour la discussion avec toutes les parties et tous les experts et opérateurs économiques pour faire sortir l'économie algérienne du marasme actuel, en passant de l'économie de consommation à celle de production », a déclaré, hier, à Alger, le nouveau président de la CAP, Abdenour Senserri, lors d'une conférence de presse. Qualifiant la situation actuelle d'étape sensible, il prône la conjugaison des efforts de tous pour faire décoller la production nationale. Abondant dans le même sens, le vice-président de la CAP, Malaoui El Hachemi, dira : « Il est une crise multidisciplinaire qui nécessite la mobilisation de tout le monde pour sauver l'entreprise algérienne et assurer la sécurité du pays. » Pour lui, le développement durable est basé sur l'investissement national public et privé sans distinction. Et pour décourager le marché parallèle qui gangrène l'économie nationale et bancariser l'argent qui circule dans ce circuit, Malaoui dira que le gouvernement devra trouver les mesures nécessaires pour limiter les importations anarchiques. Dans ce sillage, il a salué les nouvelles mesures de la loi de finances complémentaire pour 2015 relatives à la promotion et à l'encouragement de la production nationale. « Nous soutenons les décisions qui versent dans l'intérêt général », dit-il, tout en plaidant pour la mise à niveau de tous les secteurs, à commencer par les banques qui sont, selon lui, un élément essentiel pour booster l'économie. « Pourquoi puiser dans les fonds de l'Etat ? », s'est-il demandé. Il faut « améliorer le système bancaire et l'environnement de l'entreprise si l'on veut protéger l'économie locale et créer de la richesse et de l'emploi », propose-t-il. Il faut, selon lui, laisser les banques jouer leur rôle de catalyseur de l'investissement, au lieu que cet argent soit destiné à des importations inutiles, alors que celles-ci peuvent être substituées par une production nationale pour peu qu'on favorise le climat des investissements. Regrettant le fait que l'entreprise privée, notamment, se soit confinée dans une dimension familiale, souvent dépourvue de compétences managériales, ce qui ne favorise pas l'essor de l'économie, les animateurs de la conférence ont insisté sur la « connaissance d'abord puis le travail ».