La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies (Minusma) a mis en place, hier, « une zone de sécurité » de 20 km autour de la ville de Kidal, dans le nord du Mali, « pour parer à toute éventualité d'une extension des combats qui pourrait affecter la population ». Tout en avertissant qu'en cas de violation, elle « agira en conséquence, conformément à son mandat », la Minusma a indiqué que « tout mouvement à l'intérieur de cette zone de sécurité par des éléments de la Plateforme, ou affiliés à la Plateforme, sera considéré comme constituant un danger imminent pour la sécurité de la population de la ville de Kidal ». En vertu de la résolution 2227 du 29 juin 2015 du Conseil de sécurité, la reprise des hostilités expose aux sanctions prévues à cet effet les parties qui s'emploient à empêcher ou à compromettre la mise en œuvre de l'accord de paix paraphé en mai dernier à Alger et signé un mois plus tard à Bamako par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et le gouvernement malien. La Minusma, qui a condamné les combats survenus dans le nord du Mali, « en violation flagrante » du cessez-le-feu dans la région de Kidal, a invité les parties concernées « à s'inscrire dans les arrangements sécuritaires dans l'accord de paix d'Alger ». De leur côté, les Etats-Unis ont appelé, dans un communiqué, les belligérants à « relâcher les prisonniers » et à « se conformer à l'accord de paix et de réconciliation au Mali ».