Le roi du raï, l'Algérien Cheb Khaled, a appelé hier à Dakar à une prise de conscience africaine pour préserver le riche patrimoine culturel du continent qui «constitue, a-t-il affirmé, le creuset» de la création artistique universelle. «Les souffrances des peuples africains ont inspiré plusieurs genres de musique développés au fil des temps par des artistes noirs. C'est un patrimoine qu'il faut préserver pour témoigner de l'apport de l'Afrique à la culture du monde», a soutenu le chanteur Khaled Hadj Brahim, dan une déclaration à l'APS. Rencontré avant son concert prévu, hier soir, dans la capitale sénégalaise pour le Festival mondial des arts nègres, Khaled s'est dit convaincu que «l'Afrique dispose d «une grande richesse culturelle, ce qui fait d'elle «un continent-musée» ouvert au monde». L'artiste, la voix magique et envoûtante, revendique haut et fort son «africanité». «Ça m'honore de me produire en Afrique, je suis un enfant de ce continent. Ça m'enchante de me retrouver au Sénégal qui n'est pas géographiquement, loin de mon pays, l'Algérie. Vous voyez, la musique réduit les distances, elle nous permet de voyager, voir du monde et aller à la rencontre de notre public pour lui faire plaisir». «Le raï, c'est la fête. Je vais entonner tout ce que je chante partout ailleurs. Même si, une fois sur scène, on a un planning à respecter, nous nous adaptons avec le public», a conclu Khaled Hadj Brahim, le chanteur à l'éternel sourire.