Les drapeaux étaient en berne, jeudi dernier, dans les musées publics de la péninsule, en hommage à Khaled al-Assaâd, ancien directeur du site syrien de Palmyre, décapité par Daesh, a annoncé le ministre de la Culture. Agé de 82 ans, Assaad, chef des antiquités de Palmyre de 1963 à 2003, a été exécuté par des jihadistes, mardi dernier, dans cette ville antique de la province de Homs (centre). « J'ai entendu l'appel de Piero Fassino (le maire de Turin, qui a pris cette initiative dans sa ville) et de l'Anci (Association nationale des communes d'Italie) : les drapeaux seront en berne dans tous les musées et les lieux de culture dépendants de l'Etat, pour rendre hommage à Khaled al-Assaâd », a annoncé le ministre, Dario Franceschini, sur twitter. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, a, quant à lui, fait savoir également sur twitter que toutes les « fêtes de l'Unité », organisées jeudi soir par son parti (PD, centre gauche), seraient dédiées à la mémoire de l'archéologue. « Ne pas céder face à la barbarie, jamais », a ajouté Renzi. L'Unesco, la France et les Etats-Unis ont dénoncé, mercredi dernier, un meurtre « brutal » perpétré par des « barbares ». Des images montrant le corps d'Assaâd accroché à un poteau, la tête coupée sur le sol, ont circulé sur des sites jihadistes. Une pancarte attachée au corps accuse l'archéologue d'être un partisan du régime de Bachar al-Assad, parce qu'il a représenté la Syrie à des conférences à l'étranger, et d'avoir été le directeur des « idoles » à Palmyre. Selon l'ONU, plus de 300 sites historiques syriens ont été endommagés, détruits ou pillés au cours du conflit qui a débuté en 2011.