Le 3e « Al-Tiba9 », abrité par le Musée national du Bardo, qui durera jusqu'au 30 septembre, est un événement artistique annuel qui joue avec l'impossible où la complexité se met en adéquation avec la simplicité et l'organique. Au total, treize artistes algériens et étrangers exposent leurs œuvres. Il s'agit de Collectif Asswad (Curators), Mazia Djab, photographe (Algérie), Mo' Mohamed Benhadj, performance art (Algérie), Abdou Cheref, peintre (Algérie), Albert Cauma Bau, peinture et dessin (Espagne), Amine Aitouche, urban art (Algérie), Luca Rossini, photographie (Italie), Maura Manfredi, photographie (Italie), Neng Chih Chiang, net art (Etats-Unis d'Amérique), Nadjib Benmokhtar, photographie (Algérie), Richter, Meyer, Marx, performance art (Allemagne), Safia Amara, photographie (Algérie), Valentina Ferrandes, vidéo art ( Italie). Pour l'ensemble de ces artistes, l'imagination est leur liberté car elle n'est séparée ni du rationnel ni du spirituel. Elle permet de ne pas rester enfermé dans les existants, de nous projeter hors de nous-mêmes, de flirter avec les limites humaines éclairées de sa propre raison, d'affronter les obstacles. Avec un réalisme quasi photographique et par la surabondance et la multiplicité des détails, les artistes témoignent de leurs expériences artistiques. Il faut dire que l'originalité, la richesse première du travail de ces artistes résident dans l'infinie variété d'une palette de couleurs puisées de la lumière, de la recherche permanente, de l'exploration de l'âme et surtout ce sens inné de la création. Les toiles donnent à voir des motifs multiformes et multicolores. Elles rappellent des formes architecturales et excitent l'imagination de celui qui les regarde de par la profondeur qu'elles dégagent. Le clou de la programmation, ce sont, sans aucun doute, les deux installations land art exécutées avec dextérité par des artistes au talent avéré.