Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
« Le pays possède tous les moyens pour y faire face » Ouverture de la session d'automne du parlement - Abdelmalek Sellal et la baisse des prix du pétrole
Pour Sellal, il n'y a pas de recette magique pour faire face à la crise. « La seule et unique parade c'est d'encourager le développement national et aller vers une stratégie capable de créer la richesse. Nous avons pris des décisions extrêmement audacieuses et courageuses afin de faciliter les investissements nationaux en optant pour la consolidation du secteur économique national et en orientant sa démarche vers la création de richesse », a-t-il dit, non sans appeler les opérateurs économiques et les partis politiques à travailler main dans la main pour réussir ce plan. Le Premier ministre a affirmé que l'austérité est un pas dans le mauvais sens qui ne fera qu'engendrer le désespoir. « Nous avons adopté une politique de rationalisation des dépenses publiques. Une dynamique qui va se poursuivre en 2016 à travers la diminution du volume de certains investissements publics pas prioritaires et la révision à la baisse des dépenses au titre du budget de fonctionnement », a précisé le Premier ministre. Pour ce qui est des projets à caractère social, le chef de l'exécutif a rappelé que les programmes sociaux sont épargnés. Réconciliation nationale : plus question de retour en arrière Pour ce qui est de l'intention de Madani Mezrag de créer un parti politique, Sellal est catégorique : « L'article 26 de la charte pour la paix et la réconciliation nationale et l'article 5 de la loi organique relative aux partis politiques ne permettent pas aux personnes impliquées dans la tragédie nationale de créer un parti politique. On ne permettra à personne avec la force de la loi et des institutions de la République de revenir à la décennie noire », a-t-il déclaré. L'article 26 de la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale stipule que « l'exercice de l'activité politique est interdit, sous quelque forme que ce soit, pour toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale. L'exercice de l'activité politique est également interdit à quiconque ayant participé à des actions terroristes ». Alors que la loi organique relative aux partis politiques prévoit dans son article 5 qu'il « est interdit à toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale de fonder un parti politique, de prendre part à sa fondation ou de faire partie de ses organes dirigeants ». Le Premier ministre, qui veut que les choses « soient définitivement claires », a soutenu que la charte pour la paix et la réconciliation nationale a donné ses fruits depuis sa mise en œuvre il y a dix ans. Il a fait savoir qu'après avoir retrouvé la paix et la sécurité, le pays s'est tourné vers la réalisation du progrès économique en faisant un pas important dans le développement socioéconomique, alors que le peuple vit dans un climat de quiétude, de sérénité et de stabilité. Sellal a affirmé que l'Etat algérien a mis en application toutes les dispositions contenues dans la charte qui comporte des droits mais aussi des devoirs. Pour Sellal « il est de l'obligation à toutes les personnes de respecter les textes et les dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale qui sont claires et fermes ». Le Premier ministre soutient qu'il n'est plus question d'un retour en arrière et l'Algérie poursuivra son processus de réconciliation nationale et la lutte antiterroriste par la force de la loi jusqu'à ce que ce dossier soit définitivement clos. Le projet de révision de la constitution pratiquement prêt Sur le projet de la révision de la Constitution, le Premier ministre a indiqué qu'il est « du ressort du président de la République de le soumettre à référendum ou au parlement ». « Je peux affirmer que le texte est pratiquement prêt. » Il convient de rappeler que le projet de révision constitutionnelle compte parmi les axes des réformes politiques décidées par le président de la République. Lors de la prestation de serment à l'issue de son élection pour un 4e mandat, le président Bouteflika s'était engagé à « ouvrir le chantier des réformes politiques pour aboutir à une révision constitutionnelle consensuelle ». En 2014, une série de consultations avec les partis politiques, les personnalités nationales et les organisations de la société civile a été engagée par la présidence de la République pour l'amendement consensuel de la Loi fondamentale.