Une réunion, dans le but de mettre fin au conflit libyen, regroupera, demain à Alger, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens à l'extérieur de la République du Niger, Mme Kane Aichatou Boulama, et le ministre des Affaires étrangères et de l'Intégration africaine de la République du Tchad, Moussa Faki Mahamat. Le ministère des Affaires étrangères a précisé, dans un communiqué, que cette réunion, « qui s'inscrit dans la tradition de concertation entre ces pays sur les questions intéressant la coopération et la sécurité dans la sous-région, sera l'occasion pour les trois ministres de procéder à un échange de vues et d'analyses sur la situation préoccupante prévalant dans leur voisinage immédiat. » Il s'agit également d'un rendez-vous qui « permettra aussi de renouveler l'engagement des trois pays d'accompagner les frères libyens dans la recherche d'une solution politique sous l'égide des Nations Unies, devant mener à la formation d'un gouvernement d'union nationale capable de relever les multiples défis auxquels est confrontée la Libye et de préserver l'unité, l'intégrité territoriale ainsi que la cohésion du peuple libyen frère. » Dans la capitale suisse, les discussions entre l'ensemble des factions libyennes devraient se poursuivre, hier vendredi, sous la houlette de l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, qui a rencontré des groupes d'indépendants et de femmes. « Il doit rencontrer dans les heures qui viennent les représentants du Parlement reconnu par la communauté internationale, siégeant à Tobrouk (est), a indiqué un de leurs représentants, Taher Mohamed El-Sonni. De leur coté, les représentants du Parlement non reconnu par la communauté internationale et siégeant à Tripoli, le Congrès général national (CGN), qui a décidé mercredi de se joindre au nouveau cycle de négociations, étaient également attendus à Genève. Le CGN, sous la coupe de la coalition de milices Fajr Libya, boycottait les discussions après avoir refusé de ratifier l'accord « de paix et de réconciliation » conclu le 11 juillet. L'ONU, qui pèse de tout son poids sur le dossier, va chercher à Genève à faire progresser les négociations en vue d'un accord pour mettre fin au conflit en Libye, minée par les rivalités politiques, les violences meurtrières et l'effondrement de son économie. Les Nations unies espèrent aboutir à un accord entre les parties, vers le 20 septembre, afin qu'il puisse être mis en œuvre un mois plus tard. A Genève, les discussions porteront notamment sur les noms des ministres appelés à faire partie du gouvernement d'union nationale, première étape en vue de mettre ce pays sur la voie de la réconciliation, près de quatre ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.