Sur la route d'un potentiel et historique Grand Chelem, la N.1 mondiale Serena Williams va croiser aujourd'hui en quart de finale de l'US Open la joueuse du circuit qu'elle connaît le mieux, sa sœur ainée Venus. C'est un quart de finale aux allures de finale, un choc que ni l'une ni l'autre ne veut gagner. Ou perdre. « C'est la seule joueuse du tableau que je ne voulais pas affronter, pas seulement parce que c'est ma sœur, mais aussi parce que c'est une joueuse incroyable », a admis la cadette. « Je ne veux pas gâcher son parcours, elle peut rentrer dans l'histoire, mais j'essaie juste de me dire qu'il s'agit juste d'un match comme un autre », a renchéri l'ainée, âgée de 35 ans. L'une et l'autre ont été expéditives en 8e de finale. Venus Williams a sans surprise dominé en deux sets (6-2, 6-1) l'Estonienne Anett Kontaveit, 152e mondiale et issue des qualifications. L'Américaine qui dispute pour la 17e fois de sa carrière l'US Open, un tournoi qu'elle a remporté à deux reprises, en 2000 et 2001, a retrouvé son meilleur tennis à Flushing Meadows. Serena Williams, elle, a livré contre sa compatriote Madison Keys qu'elle a dominée 6-3, 6-3 en une heure et dix minutes de jeu, son meilleur match depuis le début du tournoi. 15 à 11 en faveur de Serena Alors qu'elle avait souffert aux 2e et 3e tours, respectivement face à la Néerlandaise Kiki Bertens (7-6 (7/5), 6-3) et face à sa compatriote Bethanie Mattek-Sands (3-6, 7-5, 6-0), la triple tenante du titre n'a laissé aucune chance à Keys, présentée comme la relève du tennis féminin US. « J'ai plutôt bien servi, il le fallait, car Madison a un service redoutable », a admis Serena, dont la dernière défaite à Flushing Meadows remonte à la finale 2011. Les Williams vont s'affronter pour la 27e fois de leur carrière, la 14e fois en Grand Chelem. Serena mène par quinze victoires à onze, dont huit victoires à cinq en Grand Chelem, mais se garde bien de tout triomphalisme. « Venus joue très bien en ce moment, il faudra que je produise mon meilleur tennis, mais ce qui est bien, c'est qu'il y aura à coup sûr une Williams en demi-finale », a-t-elle plaisanté. La reine du tennis féminin, qui a déjà remporté cette année l'Open d'Australie, Roland-Garros et Wimbledon, joue gros : elle peut devenir la première joueuse à réussir le Grand Chelem depuis Steffi Graf en 1988. Mais, a-t-elle répété, je ne ressens aucune pression parce que j'ai déjà réussi le « Serena Slam » (détenir les quatre titres majeurs à cheval sur deux saisons, Ndlr). Mon but, plus qu'autre chose, c'est de remporter le titre ici une quatrième fois de suite ».