Les fonds accordés par l'Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) à des jeunes en situation de précarité ont pu améliorer leurs conditions de vie. Les femmes sont les principales bénéficiaires de ces crédits. Parmi celles ayant réussi à lancer une activité professionnelle et à assurer sa pérennité, Salma Rabah de Biskra qui est une des bénéficiaires des 114 897 crédits de l'ANGEM. Elle s'est spécialisée dans la commercialisation de la datte et ses dérivés. Mieux, Salma est arrivée à créer une mixture faite à base de dattes séchées et du chocolat. «Notre soucis est de faire aimer ce produit destiné en priorité aux enfants d'où l'idée de rajouter du chocolat dont sont friands les plus jeunes», explique-t-elle. Ayant des ambitions, Salma aspire à faire admettre son produit sur le marché suisse. Pour ce qui est de son prix, un morceau de 50 gr coûte 100 DA. Un peu cher ? Notre interlocutrice impute cela au prix de revient de l'emballage. D'autres femmes ont investi dans la préparation de confitures selon la recette traditionnelle ou encore dans la fabrication de pâtes alimentaires, couscous et pain traditionnel comme c'est le cas de Mme Tassadit de Tizi-Ouzou. Son savoir-faire dans le roulement du couscous et ses connssances des différents produits du terroir lui ont valu notoriété. Dans son stand, on trouve du couscous à base de gland, un autre à base d'orge ou encore du berkoukès roulé dans des herbes aromatiques. Les handicapés sont l'autre catégorie qui a bénéficié du soutien de l'ANGEM. Ainsi, sur les 1273 demandes formulées par des personnes aux besoins spécifiques, 1009 ont été prises en charge. Le plus grand taux est enregistré chez les handicapés visuels avec 547 demandes satisfaites sur les 646 formulées, soit 84,7%. Pour les handicapés moteurs, 460 ont bénéficié du prêt ANGEM sur les 595 demandes. Les malentendants ont bénéficié de 2 crédits sur les 32 demandes introduites. Kamel Derrouche de la wilaya de Sétif est un handicapé moteur. Grâce au prêt de l'ANGEM, son amour pour l'artisanat a trouvé un débouché. Son activité, façonner le cuivre selon les motifs anciens mais aussi d'après son imagination fertile. Reste un problème : la commercialisation. Lors de la visite du ministre de la Solidarité nationale au salon, M. Derrouche lui a exposé cette difficulté. M. Barkat s'est engagé à créer un circuit de collecte et de vente des produits issus de la micro activité tout en observant que l'artisanat ne peut se développer sans tourisme.