Le Parlement libyen, siégeant à Tripoli et non reconnu par la communauté internationale veut voir ses exigences satisfaites, a indiqué mardi dernier, un responsable. Le Congrès général national (CGN) veut une « réponse positive » aux amendements qu'il a proposés à l'accord en négociations, avant de participer au prochain round des négociations de paix mené sous l'égide de l'ONU, a déclaré Mahmoud Abdelaziz, membre du CGN, cité par des médias. « Le climat est très positif et nous tenons à ce qu'il reste ainsi », a-t-il ajouté. Parmi les conditions du CGN figurent le respect du jugement de la Cour suprême basée à Tripoli ayant invalidé l'existence même du Parlement de Tobrouk et l'exclusion des « putschistes » qualifiant les éléments de l'armée loyaliste du général Khalifa Haftar. En outre, le CGN a retenu un grief contre l'émissaire des Nations unies, Bernardino Leon, coupable d'« avoir rencontré des militaires et des miliciens à son insu », invité au nom du principe cardinal du dialogue inclusif et du nécessaire rapprochement des points de vue au débat informe. « Ce genre d'agissements, relève dans une lettre adressée à l'envoyé spécial onusien par le commandant en chef des forces armées et président du CGN, Nouri Abousahmein, estnune atteinte grave à la souveraineté de l'Etat et un obstacle au dialogue ». De son côté, le chef du gouvernement rival de Tripoli, Khalifa El-Ghwell, a adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour accuser à son tour l'émissaire de vouloir « briser les rangs des Libyens ». A quelques encablures de la date butoir du 20 septembre, censée entériner un accord définitif applicable dans un mois, la Libye menacée par la déferlante de Daech trônant à Syrte et aux portes de Tripoli renoue avec la guerre des tranchées des formations rivales porteuse de risques réels d'éclatement et de guerre civile. Le choix d'avenir n'offre plus aucune alternative pour les Libyens appelés à valider une solution libyenne pour un avenir de paix et un destin commun ou l'avènement de l'ère chaotique de Daech. Il urge, surtout à la faveur du consensus de la communauté internationale et de l'engagement soutenu des pays voisins, de consolider les bases du compromis politique pour amener à la raison du nécessaire et incontournable national tous les protagonistes et dresser le rempart salutaire contre la menace commune de Daech qui se nourrit du brasier des guerres civiles soufflées par les apôtres du néo-colonialisme et de l'interventionnisme dont il est loisible de constater les effets destructeurs en Irak, en Syrie et en Libye.