La Protection civile a formé plus de 71 000 citoyens, dont 10.500 femmes, dans les premiers gestes de secours, durant cinq années. Il s'agit d'une véritable « armée » disponible pour intervenir dans les grandes catastrophes. Des cadres de l'Etat, des éléments des corps constitués, des agents de sécurité, des chauffeurs de taxis, des étudiants en font partie. Le 12 septembre, à l'occasion de la Journée mondiale des premiers secours, plusieurs de ces secouristes se mobiliseront pour sensibiliser aux gestes de premiers secours, notamment dans la wilaya de Blida, a-t-on appris auprès du chargé de la communication de la direction de la Protection civile, le lieutenant Adel Zeghaimi. Sous le slogan « apprendre pour une intervention efficace », l'occasion, selon l'officier, servira à sensibiliser les citoyens sur leur rôle primordial dans la chaîne des secours, a-t-il expliqué. « Il faut leur enseigner les techniques de secours lors d'un accident ou lors d'une catastrophe, mais aussi les risques encourus », a-t-il ajouté. On souligne la nécessité de créer et développer la culture de sécurité et de résilience au sein de notre société. Les premiers gestes de secours sont le maillon primordial en amont de la chaîne des secours. Consciente de cette réalité, la direction générale de la Protection civile a lancé, le 23 novembre 2010, une campagne de formation sous le slogan « un secouriste par famille ». Cette initiative constitue une première dans le monde arabe et en Afrique. Selon le sous-directeur des secours médicalisés, le colonel Lahcène Saâdi, « cette initiative s'inscrit dans le cadre du renforcement du dispositif opérationnel de prise en charge des populations en situation de catastrophe, notamment suite aux inondations de Bab El Oued et au séisme de Boumerdès ». « La direction générale de la Protection civile a, par ailleurs, pris des mesures urgentes telles que la réorganisation des équipes de premières interventions et de renfort DRPI, l'acquisition de nouveaux moyens d'intervention, la constitution des groupes de secouristes volontaires dans les villes et les quartiers. Leur mission est d'intervenir à l'instant zéro et avant l'arrivée des secours. Il s'agissait au début, d'un « ballon d'essai ayant permis de mesurer le degré d'intérêt qu'elle a suscité auprès des citoyens ». Après près de 5 ans, l'opération a connu un grand engouement. La formation aux premiers gestes de secours permet aux citoyens d'acquérir des notions de base en secourisme, d'identifier des situations de danger et prêter assistance en appliquant les techniques de secourisme appropriées, selon le colonel Saâdi. Des sessions de 15 jours (2 ou 3 cycles) sont organisées au niveau des chefs-lieux de wilaya. Cette formation est encadrée par des médecins-officiers de la Protection civile. Par ailleurs, des équipes de secouristes volontaires de proximité (SVP) ont été créées et équipées de gilets, de gants, de casquettes et de trousses de premiers secours. L'objectif de cette opération supervisée par le colonel Mustapha El Habiri est « d'impliquer davantage la société civile ». « Elle est indispensable dans la prise en charge des effets d'une catastrophe, pour sauver des vies humaines et préserver les moyens de subsistance », en créant et en développant la culture de sécurité et de résilience au sein de notre société. »