Le PDG du groupe Sonatrach, Amine Mazouzi, a déclaré dans une interview accordée à l' APS que le groupe pétrolier national « va poursuivre son effort d'investissement en maintenant es grands projets stratégiques ». Ces projets seront développés avec le concours, en partie, des entreprises nationales. Mazouzi poursuit que Sonatrach se doit « d'anticiper et de préparer la reprise en maintenant les grands projets structurants de long terme ». Pour Sonatrach, la baisse des prix ne peut constituer « une entrave à la poursuite des investissements ». Le groupe est en mesure « d'adapter et d'améliorer sa façon de faire pour assurer sa rentabilité », assure Mazouzi. Cette adaptation se fera par des actions concrètes en accordant d'abord, la priorité aux projets de Sonatrach les plus rentables économiquement. Par ailleurs, Mazouzi a fait savoir que Sonatrach est en train de mettre en œuvre des initiatives visant à réduire les coûts des projets. L'adaptation au contexte de crise concernera également la passation des marchés dont certains seront attribués suivant une stratégie contractuelle qui tient compte de l'envergure, de la spécificité et de la complexité de chaque marché. L'appel à concurrence ouvert constitue, cependant, « la règle générale dans la passation des marchés », tient à souligner le PDG de Sonatrach. La compagnie pétrolière s'attelle non seulement à augmenter les réserves d'hydrocarbures pour assurer la sécurité énergétique du pays à très long terme, mais aussi à réduire davantage et, à terme, de supprimer l'importation du diesel et des essences. Mazouzi a rappelé à ce titre le programme de réhabilitation des raffineries existantes, et la construction de trois nouveaux complexes de raffinage qui doivent entrer en production au premier semestre 2020. Des dispositions sont prises pour réaliser rapidement les projets de valorisation des sous-produits en réservant une partie du fuel et du naphta exportés pour la production de 2,6 millions de tonnes de diesel et de 4 millions de tonnes d'essences supplémentaires. Ces projets devraient entrer en production avant 2018. Mazouzi reste optimiste quant à la reprise des cours en indiquant que la demande pétrolière sera au rendez-vous pour satisfaire les besoins croissants de la population mondiale. Ces changements cycliques impactent, certes, la dynamique du court et moyen termes, mais « n'auront probablement pas d'influence sur la trajectoire, à long terme, du secteur énergétique », observe-t-il. Le PDG ajoute que Sonatrach va accélérer le renouvellement des réserves, le développement de celles déjà découvertes en mettant également l'accent sur l'optimisation de Hassi Messaoud et de Hassi R'mel, les deux plus grands gisements pétrolier et gazier de l'Algérie. Un important programme sera engagé pour améliorer la récupération de ces deux grands gisements afin d'augmenter la production nationale en hydrocarbures. Le PDG de Sonatrach a mis en exergue l'implication des organes sociaux dans la concertation et les échanges d'avis, annonçant la tenue en septembre d'une conférence des cadres de Sonatrach pour débattre des questions principales liées à l'efficacité et à l'efficience de l'ensemble de ses activités. Cette conférence devrait se solder par « l'élaboration de plans d'action de mise à niveau s'inscrivant naturellement dans le cadre des orientations du Premier ministre », a-t-il fait savoir.