Le projet de loi d'orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique, qui sera présenté demain à l'APN, consacre l'activité de la recherche scientifique et du développement technologique « priorités nationales ». La nouvelle loi consacre aussi le soutien de l'Etat au profit de l'entreprise innovante dans toutes les phases de l'incubation jusqu'à la sortie en passant par la mise en place et le développement. Au plan de l'organisation, la nouvelle loi propose de recomposer le Conseil national de l'évaluation à partir de personnalités scientifiques indépendantes et de renforcer les missions des agences thématiques de recherche aux travaux de programmation et d'évaluation des activités de recherche. Le projet de loi préconise, en outre, la mise en place des mécanismes de priorisation des programmes nationaux de recherche. En matière de ressources humaines, le texte de loi souligne la nécessité d'accroître les effectifs de la recherche, préconisant l'utilisation « optimale » des chercheurs résidant en Algérie et la mise à contribution des compétences scientifiques algériennes à l'étranger. Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hafidh Aourag, a affirmé, hier, que la nouvelle loi institutionnalise la recherche dans le secteur socio-économique. « L'accent sera mis dans la nouvelle loi sur la promotion et la valorisation de l'activité de recherche scientifique et de développement technologique dans le secteur socio-économique. Cette loi institutionnalise la notion de chercheur et de recherche en milieu industriel », a-t-il affirmé dans un entretien à l'APS. Selon ce responsable, les nouvelles dispositions contenues dans cette 3e loi consacrée essentiellement au développement technologique, visent à « mettre en place un dispositif de recherche scientifique productif au service de l'économie nationale ». Pour faciliter le transfert des résultats de la recherche scientifique et du développement technologique vers le secteur socio-économique, la nouvelle loi introduit un nouveau concept : « la thèse en industrie pour répondre aux besoins du secteur », a-t-il souligné. Une évaluation des activités de recherche scientifique et de développement technologique sera menée désormais conformément aux dispositions de la nouvelle loi. « Il faut demander des comptes à ce système, il faut que les chercheurs que nous finançons produisent une valeur ajoutée pour l'économie du pays », a-t-il souligné. Selon le professeur Aourag, un « effort important » doit être mené au niveau de l'enseignement supérieur pour la formation de docteurs. « Nous avons 60.000 inscrits en doctorat. Si nous parvenons à les faire soutenir dans les délais, nous aurons une provision de 60.000 chercheurs », a-t-il estimé. 33.527 chercheurs mobilisés 33.527 chercheurs ont été mobilisés et 2.842 projets ont été concrétisés entre 2008 et 2012 au titre de 34 programmes nationaux de recherche , révèle un bilan de mise en œuvre du programme quinquennal de la recherche scientifique et du développement technologique. Avec 33.527 chercheurs engagés (894 par million d'habitants), l'objectif de la loi 98-11 d'atteindre la moyenne universelle de 1.080 chercheurs par million d'habitants a été « approché ».