Le théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou a mis en chantier une nouvelle production théâtrale, intitulée « Massinissa et Sophonisbe », une adaptation de la pièce « Sophonisbe » de Jean Mairet, a indiqué, samedi dernier, le directeur de cet établissement. Cette nouvelle pièce en langue tamazight, dont la générale sera donnée le 20 octobre prochain, dans le cadre de la manifestation « Constantine, capital de la culture arabe 2015 », sera l'occasion de faire la lumière, de manière « authentique », sur l'une des plus anciennes villes antiques, « Cirta », carrefour de la culture numide et citadelle des grands rois berbères qui s'y sont succédé lui donnant chacun son propre cachet, a souligné M. Mahiout. Adaptée par Hassas Naima et mise en scène par la dramaturge Hamida Ait El Hadj, cette pièce abordera un aspect important du règne de Massinissa, à savoir sa stratégie et son esprit visionnaire qui lui ont permis d'unifier et de garantir la stabilité de la Numidie pendant un demi-siècle faisant d'elle une puissance de l'Afrique du Nord. Un travail de réunification qu'il a accompli avec la participation précieuse du roi Amazigh Syphax. « Ces deux rois ont œuvré et ont mis leur intelligence et leur stratégie au service de la réunification de la Numidie, un hommage leur sera rendu à travers cette pièce », a-t-on ajouté de même source. Pour se rapprocher le plus possible de la réalité historique, le théâtre régional de Tizi-Ouzou a fait appel à l'un des spécialistes de l'archéologie antique, Aït Aïssi El Hachimi, en sa qualité de conseiller dans cette nouvelle production, a précisé M. Mahiout. Durant la mise en production de « Massinissa et Sophonisbe », écrite par Noureddine Aït Slimane et qui sera jouée par six comédiens, dont deux femmes, le théâtre régional de Tizi-Ouzou lancera la deuxième session du stage de formation en actorat et mise en scène, qui sera encadré par Hamida Aït El Hadj et Lakhdar Mansouri, enseignant au département des arts dramatiques à l'université d'Oran, a observé ce même responsable.