La Protection civile de la wilaya de Tipasa a célébré, samedi dernier, la Journée mondiale des premiers secours qui coïncide avec le deuxième samedi du mois de septembre. à cette occasion, des volontaires, ayant déjà bénéficié d'une formation de secourisme niveau 2, ont exécuté quelques démonstrations de gestes qui sauvent la vie en cas de catastrophe naturelle. Cette exhibition, à laquelle ont pris part une quinzaine de volontaires, s'est déroulée en présence des cadres de la direction de la Protection civile. A titre indicatif, 1.071 volontaires, dont 167 femmes, ont été formés depuis le début du programme initié par la direction générale de la Protection civile depuis 2010. Parmi ce groupe ayant déjà décroché le brevet du niveau 1 qui consiste en la formation sur tout ce qui a trait à la dispense des premiers secours, 15 ont été sélectionnés pour suivre un stage plus approfondi de niveau 2. « Que ce soit pour les accidents domestiques, de travail ou de la circulation, le secouriste du niveau 1 peut prodiguer les premiers soins, c'est-à-dire les gestes qui sauvent, en attendant l'arrivée des services de la Protection civile. Le secouriste formé doit non seulement donner l'alerte en fournissant les informations essentielles, à savoir le lieu de l'accident, le nombre des victimes et la gravité des blessures, mais aussi il doit sécuriser les lieux », indique le commandant médecin, Saâd Sadjia, de la direction de la Protection civile. Il faut savoir que la sécurisation des lieux est un acte primordial dans la prise en charge des victimes, en attendant l'arrivée des pompiers. « Il arrive que des citoyens non formés interviennent lors des accidents. Ce geste malheureusement peut aggraver la situation de la victime. Cependant, en cas de présence de citoyens ayant subi la formation de niveau 1 sur les lieux de l'accident, ils pourraient prendre en charge la victime convenablement », remarque-t-elle. Au cours de la journée de samedi dernier, des secouristes volontaires de proximité ont participé à des simulations d'intervention, sous l'œil vigilant des officiers formateurs de la Protection civile. C'est une sorte de test d'évaluation pour les stagiaires qui ont suivi une formation de 21 jours. « Les secouristes de niveau 2 ont l'aptitude, compte tenu de leur formation, d'intervenir en cas de risque majeurs et de catastrophes, tels que les tremblements de terres et les inondations. Leurs tâches consistent en la gestion d'un périmètre et la prise en charge des victimes, en attendant l'arrivée des équipes de la Protection civile », précise le commandant Saâd. Le rôle de ces volontaires ne s'arrête pas à ce stade, puisque à l'arrivée des secours ils deviennent des auxiliaires sous la coupe des pompiers. « En plus de leur formation de secourisme, des séances de prise en charge psychologiques des victimes leurs ont été dispensées », affirme-t-elle. « Pour moi, c'est un devoir citoyen de participer à ce type de stage. De nombreuses catastrophes ont secoué par le passé notre pays. Les images insoutenables des drames des inondations de Bab El Oued et le séisme de Boumerdès sont encore vivaces dans mon esprit. En tant que citoyen, je veux sauver des vies. C'est le moins qu'on puisse faire », affirme Bedoui Samir, âgé de 35, détenteur d'un brevet de secouriste de niveau 2.