« Notre situation économique est inquiétante, mais pas catastrophique », a lancé Amar Ghoul lors d'un point de presse animé au siège de son parti à Alger. Pour Amar Ghoul qui a affiché sa colère contre « les fatalistes qui tirent vers le bas pour démoraliser l'opinion publique ». « Nous avons des atouts meilleurs que certains pays développés. Il ne faut pas tomber dans l'hystérie car la situation de l'Algérie n'est pas catastrophique », s'est-il exclamé. Amar Ghoul a ensuite qualifié la rencontre gouvernement-CNES de « première du genre depuis l'indépendance ». Evoquant la crise économique qui affecte tous les pays, l'orateur l'explique par la chute de la croissance économique de la Chine, des USA et des pays européens. Selon lui, « si la croissance de ces pays retombe à 3,5% du PIB, toutes les économie des autres pays, non industrialisés surtout, se retrouveront en difficulté ». Abordant la contribution de son parti dans la recherche de solutions, Amar Ghoul a annoncé la tenue de conférences nationales sur l'eau, l'alimentation, l'énergie et la sécurité. Après avoir exposé son initiative, visant à unir tous les acteurs politiques, économiques et sociaux pour resserer les rangs des Algériens et épargner au pays un « printemps sanglant », Amar Ghoul a parlé d'une conférence nationale sur la loi de finances pour 2016. Elle aura lieu juste après son adoption par le Parlement. A propos de la révision constitutionnelle, le président de TAJ a affiché son optimisme. « Notre parti fait totalement confiance au président de la République pour élaborer une Constitution qui réponde aux aspirations du peuple algérien », a-t-il affirmé. Selon lui, « le président de la République va relancer le projet de la révision constitutionnelle avant la fin de l'année. « Des décisions importantes vont être transcrites dans cette Constitution surtout dans le domaine économique », a lancé Amar Ghoul. Par ailleurs, il a tiré à boulets rouges sur certains politiciens qui avaient critiqué le projet de loi de finances complémentaire pour 2015. « Ces politiciens ont perdu la boussole en prêchant l'alarmisme », a-t-il fait remarquer. Commentant les changements apportés par le président Abdelaziz Bouteflika au sein des structures de l'armée et notamment la mise à la retraite du général Mohamed Mediene, le président du parti TAJ a estimé que « c'est une opération normale ». « Elle entre dans le cadre de la réforme. » Amar Ghoul invite les Algériens « à ne pas trop se focaliser sur ce changement », car le plus important pour l'Algérie est « de serrer les rangs et faire preuve de sagesse », a-t-il conclu .