Des textes de loi sont en cours de préparation au niveau du ministère de la Communication, pour la réglementation de l'activité des chaînes de télévision privées qui exercent en Algérie. « Nous travaillons sur des textes qui vont réglementer celles dont les bureaux sont accréditées en Algérie », a indiqué, hier, au Palais de la Culture, le ministre de la Communication, Hamid Grine, lors d'un point de presse en marge de la conférence-formation au profit des journalistes animée par Dominique Von Burg portant sur « La déontologie garante d'un journalisme crédible ». Le ministre a précisé qu'il a déjà « convoqué des directeurs des bureaux de chaînes de télévision privées accrédités par le gouvernement », suite à des plaintes des téléspectateurs ou au constat du moindre dérapage. « En dépit de quelques dépassements dénoncés, ces chaînes ont apporté une richesse au paysage médiatique algérien », a-t-il souligné. Interrogé sur l'installation de l'Autorité de régulation de la presse écrite, le ministre a affirmé que cette opération va se faire à la fin de l'année en cours. Il a rappelé que l'installation de cette instance « interviendra à l'aboutissement de l'opération d'identification des journalistes qui sont aujourd'hui au nombre de 3.000 ». « Nous allons atteindre 3.500 journalistes d'ici fin septembre. Si tout va bien, l'élection va se faire à la fin de l'année en cours. Les candidats doivent avoir dix années de presse alors que le collège des électeurs est composé des détenteurs de la carte nationale de journaliste professionnel », a-t-il expliqué. En ce qui concerne les conditions socioprofessionnelles déplorables de certains journalistes du secteur privé, le ministre a affirmé qu'« il y a beaucoup de choses en préparation dans ce sens vu que l'Etat algérien est humain et social ». « Dès qu'on révèle ce qu'on va faire, il y a des freins et des blocages. Je vous demande juste d'aller élire le Conseil de déontologie et l'Autorité de régulation et de changer ainsi les choses », a-t-il précisé. Facilitations aux journalistes Le ministre a annoncé la signature, dans les prochains jours, de conventions avec les ministères du Tourisme, de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et des Transports, pour mettre en application les facilitations accordées aux journalistes détenteurs de la carte nationale de de journaliste professionnel. « La carte nationale de presse va vous donner l'occasion d'avoir des facilitations dans l'exercice de votre métier. On va signer des conventions avec ces ministères pour lancer des offres intéressantes dans les domaines du transport, de la téléphonie, de l'Internet et d'hébergement dans les hôtels au profit des journalistes », a indiqué le ministre. Il a précisé que le paysage médiatique comporte 43 chaînes de télévision de droit étranger dont cinq accréditées par l'Etat, 400 publications dont 153 quotidiens. « La presse algérienne est l'une des plus libres dans le monde arabe et la plus libre en Afrique », a souligné le ministre. Par ailleurs, le ministre a précisé que la presse algérienne est « globalement respectueuse » de l'éthique dans la mesure où elle diffame et attaque de moins en moins. « C'est de cette manière qu'elle sera plus professionnelle et plus libre », a-t-il ajouté. Par ailleurs, Grine a affirmé que le prix du président de la République dont la première édition a été lancée cette année, « est un prix de référence ». « C'est un prix qui prend en considération le talent du journaliste, il porte le nom du Président et garantit le respect des règles déontologiques et de l'éthique. Il est consacré à la copie journalistique, au montage du sujet, à la photo choisie », a-t-il indiqué. « L'existence des autres distinctions au profit des journalistes à l'initiative de certains opérateurs est une bonne chose », a-t-il précisé. « Ces prix valorisent l'écrit et permettent de mettre un peu de rose dans la corporation », a-t-il conclu.