Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a appelé hier, les éditeurs de presse à œuvrer pour l'amélioration des conditions de travail des journalistes. « J'ai un message aux éditeurs : qu'ils améliorent les conditions de travail des journalistes et, pourquoi pas, leurs conditions de vie », a déclaré le ministre sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année. Soulignant que l'intérêt qu'il porte pour l'amélioration des conditions de travail des journalistes, le ministre a déploré que des professionnels de médias « vivent, dans certains cas, dans des conditions lamentables ». Le ministre a indiqué avoir été approché, lors de ses sorties dans une quarantaine de wilayas, par des journalistes « ayant travaillé pendant 15 ans sans aucun contrat et avec un salaire ne dépassant pas les 15.000 DA ». « Ils m'ont demandé d'intercéder auprès de leurs journaux (privés). Nous sommes en train de faire le nécessaire avec le ministère du Travail pour que les choses rentrent dans l'ordre », a-t-il souligné. M. Grine qui met en évidence, dans le registre « des points positifs » du paysage médiatique national, l'existence d'un nombre important de publications, regrette, cependant, au chapitre des « points négatifs », un « manque de professionnalisme » dans certains organes de la presse nationale. Le ministre de la Communication a plaidé, dans ce sens, pour une presse « professionnelle, développée et vertueuse », ajoutant que son département est en train de faire « le nécessaire pour y arriver le plus tôt possible ». S'agissant du contenu des chaînes de télévision privées, le ministre a indiqué que celles-ci « ont été convoquées et que des lignes vertueuses leur ont été tracées ». Pour ce qui est de la base juridique de ces chaînes, le ministre a fait savoir que « seules 5 d'entre elles ont des bureaux accrédités et qu'une trentaine autres (de droit international) ne sont pas accréditées et qui versent parfois dans l'outrage ». Interrogé sur le cas d'une chaîne privée, convoquée par l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), le ministre a nié toute action de censure. « Le président de l'Arav a rappelé à l'ordre une chaîne, le directeur de la chaîne lui même s'est excusé. Il a reconnu qu'il y avait des dépassements. Je ne vois pas de censure », a-t-il soutenu. A propos de l'accréditation des journalistes exerçant pour des organes étrangers, le ministre de la Communication les a invités à « être professionnels » et à éviter « l'invective et les attaques ». Pour ce qui est de la carte du journaliste professionnel, M. Grine a indiqué que son ministère a identifié jusqu'ici 2.600 journalistes, alors que leur nombre total varie entre 3.000 et 3.500 journalistes. Il a ajouté que « maintenant, nous pouvons aller aux élections pour élire le conseil de l'éthique et de la déontologie .