Photo : Slimene S.A. Le directeur de l'Office national des statistiques, M. Mounir Khaled Berrah, a certifié, hier, devant les députés que les données chiffrées fournies par cette instance sont « fondées », puisqu'elles sont établies, dira-t-il, « sur la base des normes et des méthodologies internationales ». Le directeur de l'ONS a tenté dans le cadre de l'exposé qu'il a présenté devant les membres de la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et des statistiques de l'APN de balayer toute ambiguïté concernant les dernières statistiques rendues publiques, notamment celles ayant trait au phénomène du chômage, en affirmant, chiffres à l'appui, «que tous les chiffres et les indices sont justifiés». Tout en reconnaissant un problème de «perception des chiffres et de communication», l'invité de l'APN explique que cette question est calculée selon la population active. Seulement, dira-t-il, «il ne faut pas faire parler les chiffres à l'encontre de ce qu'ils renferment comme sens». Ce qui explique, d'après M. Mounir Khaled Berrah « la mauvaise interprétation des chiffres à tous les niveaux». Le même responsable indique que le taux des travailleurs dans le secteur économique et estimé à 41,7% et l'âge de la population active recensée varie entre 16 à 59 ans. Il tient à préciser seulement que «ceux qui ne sont pas à la recherche d'un travail ne sont pas considérés comme étant des chômeurs». Le 10% est l'équivalent de 1,16 million de personnes qui ne travaillent pas, dont 16,1% sont des femmes et 8,1% des hommes chômeurs. Dans ce sillage, M. Mounir Khaled Berrah souligne, en réponse aux interrogations des députés, que l'ONS n'est «pas un instrument d'enregistrement», étant donné que tous les chiffres sont analysés sur la base d'études fiables et de données administratives qui sont aussi exploitées.Tout en déplorant le manque des ressources humaines dans le domaine des statistiques, il affirmera «que depuis son installation à la tête de cet Office, il n'a subi aucune pression». La contradiction des chiffres est un fait, devant être éliminé grâce la «coordination intersectorielle», estime-t-il. A titre illustratif, le directeur de l'ONS a fait un exposé pour dire que les indices économiques concernant les prix depuis 2005 à nos jours ont connu une montée. A propos des prix des fruits et légumes, ils ont connu une baisse en 2008 et une augmentation en 2009. S'agissant des prix des produits industriels, ils ont baissé en 2009 dans le secteur public et privé. Par ailleurs, il fait savoir qu'après la mise en œuvre de la loi de finances complémentaire pour 2009, le taux des produits importés a régressé de 2%.