Un moment de joie a empli le cœur des 134 personnes âgées ou handicapées du foyer de Bab Ezzouar à l'occasion de la fête du sacrifice Noureddine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mme Mounia Meslem, ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Aïcha Tagabou, ministre déléguée chargée de l'Artisanat, Abdelkader Zoukh, wali d'Alger, et les P/APC de Bab Ezzouar, Mohammadia, Dar El Beïda, Bordj El Kiffan, Alger-Centre étaient présents. Ils étaient là tôt le matin pour marquer leur solidarité avec ces personnes fragiles et sans attache familiale. Les vieux étaient très contents. Ils ont apprécié ce geste fraternel et les sons de la zorna. Le destin a certes voulu qu'ils fêtent l'Aïd loin de la chaleur familiale, « mais l'Etat est là et a toujours respecté ses devoirs et ses engagements envers les handicapés, les personnes sans attache, les enfants abandonnés », a affirmé Mme Mounia Meslem, ministre de la Solidarité. Hadj Mohamed, 78 ans, est dans ce foyer depuis une dizaine d'années. Originaire de Blida et célibataire, il s'est retrouvé dans la rue, suite à un conflit avec ses frères et sœurs. La déchirure familiale est née d'un conflit autour d'un héritage sur des biens restés dans l'indivision. Jeudi dernier, il n'avait pas cessé de remercier Dieu et les autorités. Une omra et un hadj lui ont été offerts. « Que demander de plus, sinon la santé jusqu'au dernier jour de ma vie », nous a-t-il confié. Ce n'était pas le cas de Aïssa. Sourd et muet, le dos courbé par les années, seuls ses yeux laissent deviner une joie intérieure. « L'état assume son devoir » Pour fêter l'Aïd El Adha, pas moins de 35 moutons ont été offerts à ce foyer ainsi que des denrées alimentaires aux pensionnaires. La wilaya d'Alger leur a, de son côté, offert trois moutons. Une fois la viande découpée, une partie est envoyée aux autres foyers et centres psycho-pédagogiques relevant du ministère de la Solidarité. Le staff gouvernemental a assisté, dans une ambiance bon enfant, au rituel du sacrifice. Des accolades et des petits gestes fraternels ont ravi les personnes âgées. Des moments chargés d'émotion. Mme Mounia Meslem dira que « l'humanisation de ces centres doit être une culture, notamment pour le personnel en charge de ces personnes ». Pour elle, il s'agit « de prendre ses responsabilités, tout en essayant de travailler ensemble avec les autres secteurs ». « Notre présence signifie que l'Etat est présent à leurs côtés ». D'ailleurs, elle évoquera le limogeage de l'ancien directeur de ce centre pour manquement aux valeurs humaines qui doivent régir de telles institutions. La décision avait été prise lors d'une visite inopinée. « Je continuerai mes visites d'inspection à ces établissements à travers l'ensemble du territoire national pour veiller au bon traitement des pensionnaires », a-t-elle ajouté. Elle a en outre rappelé que « l'Etat a établi plusieurs lois pour la protection des catégories sociales vulnérables telles que la loi sur la protection des personnes âgées, la loi sur la protection des personnes aux besoins spécifiques, la loi relative à la protection de l'enfance assistée et celle ayant trait à la protection de la femme ». Pour le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, « ces pensionnaires sont nos pères et nos mères. Notre devoir envers eux ne doit pas être occasionnel ou seulement lors des fêtes religieuses », a-t-il ajouté. « Les valeurs de solidarité et d'entraide doivent être ancrées dans notre société », a-t-il indiqué. Noureddine Bedoui a par ailleurs remercié Nass El-Khir. L'association est toujours présente dans ces occasions. Elle apporte joie et réconfort aux pensionnaires de ces centres.