Le programme des permanences, que devaient assurer les commerçants à l'occasion de l'Aïd, a été cette fois-ci respectée, à travers la wilaya. Trois brigades de contrôle relevant de la direction du commerce, composées chacune de 20 agents, étaient chargées de s'en assurer sur le terrain. Parallèlement aux années précédentes, les commerçants et les boulangers ont respecté cette permanence au niveau de l'ensemble des communes de Tlemcen. Durant la matinée de jeudi, pratiquement toutes les rues étaient désertes. Elle n'ont retrouvé une timide animation qu'au début de l'après-midi.Les citoyens ont par contre pâti de l'absence de moyens de transport. Les bus et les taxis étaient rares pour pouvoir se déplacer d'un point à l'autre de la ville, encore moins en dehors. Seuls les clandestins ont tiré profit de cette situation. De nombreuses familles ont enduré un calvaire pour dénicher un taxi ou tout autre moyen de transport pour leurs déplacements. L'Aïd, comme à l'accoutumée, a été l'occasion pour de nombreuses familles à renouer avec les visites aux proches et aux morts. Durant la matinée, l'odeur de viande fraîche se répandait alentour. Dans la plupart des ruelles et quartiers, on pouvait entendre le bruit de la hache et le cliquetis des coutelas. Malheureusement, d'aucuns parmi les anciens estiment que le rituel a perdu beaucoup de sa vocation originelle. Ils déplorent surtout que les vœux soient désormais présentés à travers les réseaux sociaux et les SMS. Selon eux, cette technologie fait perdre toute sa splendeur et le cachet social à cette fête religieuse. Tlemcen n'a pas rompu avec une détestable habitude. L'incivisme et le non respect des horaires du passage des éboueurs ont transformé de nombreuses ruelles et rues en décharges. Des poubelles, des toisons de moutons jetées un peu partout offraient un décor désolant. Plus de rigueur dans le cadre de la gestion des déchets ménagers à travers les communes s'impose.