Cette réunion a été coprésidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, son homologue malien, Abdoulaye Diop, et le vice-secrétaire général des Nations unies, Jan Eliasson. L'objectif de la réunion consistait à dresser le bilan des progrès accomplis et des défis futurs entourant la mise en œuvre de l'accord. Les participants ont notamment reconnu que le Mali avait atteint une « étape cruciale » de son histoire à la suite de la signature de l'accord de paix et de réconciliation par le gouvernement du Mali et la plateforme, le 15 mai dernier, à Bamako, ainsi que par la coordination des mouvements de l'Azawad, le 20 juin. Ils ont remercié la médiation internationale, notamment l'Algérie, pour son soutien aux pourparlers de paix d'Alger, soulignant que la signature de l'accord constituait « une première étape » vers la restauration de la stabilité et de la sécurité. Les participants ont exprimé leur « profonde préoccupation » face aux multiples obstacles entravant les progrès dans l'application de l'accord en dépit du « large soutien » dont il fait l'objet au sein de la population. Ils ont aussi condamné les récentes violations de l'accord et des arrangements de cessez-le-feu par les mouvements politico-militaires signataires en les exhortant « à mettre en œuvre pleinement et sincèrement l'accord et regretté les attaques continues en particulier de la part des groupes terroristes contre le personnel humanitaire, les forces de défense maliennes et de la Minusma ». Au terme de cette rencontre, des hauts responsables de l'ONU, Jan Eliasson, vice-secrétaire général des Nations unies, Herve Ladsous, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, le commissaire pour la paix et la sécurité de l'Union africaine, le ministre malien des Affaires étrangères, le représentant de l'Union européenne, de la Cédéao, de l'OCI, des membres du Conseil de sécurité, des contributeurs aux opérations de maintien de la paix, ainsi que ceux de la médiation internationale pour la paix au Mali ont salué l'engagement « indéfectible » de l'Algérie en faveur de la stabilité du Mali. Ils ont rendu un « hommage particulier » au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour son « constant soutien » aux pourparlers de paix au Mali qui ont abouti à la signature de l'accord. Lors de son intervention de clôture, Lamamra a appelé la communauté internationale à « accompagner, moyennant une solidarité sans faille, la médiation internationale, ainsi que les parties maliennes dans la mise en œuvre et le suivi de l'accord de paix afin de permettre au peuple malien d'en tirer rapidement les dividendes politiques et socioéconomiques nécessaires à la restauration de la paix et de la stabilité ».