La 6e édition du Salon international de la pêche et de l'aquaculture (SIPA) a enregistré une participation massive d'exposants nationaux et étrangers venus découvrir les contours du projet « Aquaculture Algérie à horizon 2020 ». La Corée, l'invité d'honneur, affiche son expérience et ses ambitions dans le domaine. Au cours de rencontres organisées, hier, au centre de conventions d'Oran, le pays du matin calme a présenté les processus liés à crevetticulture. Unique expérience d'ensemence de la crevette grise en Afrique, les partenariats avec Séoul promettent de bonnes perspectives au secteur de la pêche et de l'aquaculture. L'Agence coréenne de coopération internationale (Koica) a pour la mission de prendre en charge la gestion et l'exécution des programmes d'aide publique au développement au profit des pays en voie de développement. Dans le cadre de son programme de coopération, la Koica apporte son savoir-faire et son soutien aux projets de développement portant sur les techniques de la semence de pomme de terre et de la crevetticulture. C'est ce qu'a mis en avant le directeur de l'institut national coréen de la recherche et du développement au ministère coréen de la Nourriture, de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche, In-kwon Jang. « Nous accompagnons l'Algérie dans son programme de développement de la pêche et de l'aquaculture. Deux projets ont déjà abouti à Skikda et Annaba. Un troisième projet est en cours à Ouargla dans la crevetticulture. Nous étudions aussi la possibilités de production à l'échelle nationale », a-t-il expliqué. « Nous avons élaboré un plan directeur de la pêche et de l'aquaculture pour améliorer la productivité de la pêche », a-t-il ajouté. « J'espère que la coopération entre nos deux pays continuera dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture par la concrétisation d'autres projets », a affirmé In-kwon. La France a du mal à investir le secteur en Algérie. Mustapha Bendag, agent en Afrique du Nord pour une société française commercialisant les larves, nous confie son sentiment Interét des pays du Maghreb « La pêche et l'aquaculture sont en croissance. L'Algérie fait des efforts considérables dans ce secteur. Mais je trouve quelques difficultés à intégrer le marché ». Le manque de sociétés algériennes œuvrant dans le même secteur semble être un des handicaps rencontrés. Le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie espèrent prendre exemple sur l'Algérie dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture. Ces pays s'intéressent surtout au domaine de la crevetticulture. Le directeur du contrôle de gestion pour une société mauritanienne de commercialisation de poisson, Mohamed Abderrahmane Mustapha, nous a confié être venu pour décrocher un accord de partenariat avec l'Algérie. « L'Algérie a fait des pas considérables dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture. Nous espérons profiter de son expérience », a-t-il fait savoir.