« L'Algérie sera un Etat civil et c'est la prochaine Constitution qui va poser les jalons de cet Etat où seront respectés la Constitution, le citoyen, la justice et les droits civils », a indiqué, hier, Amar Saâdani, SG du FLN, lors d'une conférence de presse à l'occasion de la clôture des travaux du comité central du parti. Pour lui, l'Algérie a traversé la phase de « la transition » et se prépare maintenant à l'édification d'un Etat civil de droit. « C'est l'Etat que voulait construire le président de la République à son arrivée en 1999. Le chef de l'Etat avait des priorités à savoir le rétablissement de la paix, l'édification des institutions fortes et c'est la prochaine Constitution qui va édifier cet Etat civil », a-t-il indiqué. Interrogé sur les récents changements à la tête des institutions militaires, le SG du FLN a souligné qu'ils « sont conformes à la Constitution ». « Ces décisions émanent du président de la République qui est le premier responsable de toutes les institutions de la République », a-t-il ajouté. Il a refusé de commenter l'arrestation d'anciens généraux : « Je ne commente pas les décisions de justice au risque de porter atteinte à l'Etat civil où tous les citoyens sont égaux devant la justice ». Amar Saâdani s'est interrogé sur la crainte exprimée par certains concernant le projet de la révision constitutionnelle. « Il faut d'abord connaître son contenu pour en débattre », a-t-il affirmé. Sur la voie choisie pour son amendement, il a estimé que cela dépend « de l'équilibre des pouvoirs ». « Si équilibre il y a, le projet sera soumis au parlement, s'il y a un déséquilibre, il sera soumis à référendum ». Sâadani a, par ailleurs, appelé à la promotion et à la valorisation du secteur privé « pour la création des richesses et de l'emploi ». « Il faut cesser cette politique de haine et de destruction de tout ce qui peut émerger », a-t-il dit. Lors de son intervention à l'ouverture des travaux, le SG du FLN est revenu, dans le détail, sur son projet intitulé « initiative politique nationale pour le progrès, la cohésion et la stabilité ». « Il ne s'agit pas de l'initiative exclusive au FLN. C'est une initiative de soutien au président de la République ouverte aux partis politiques agréés, organisations syndicales, professionnelles et patronales, organisations du monde associatif et au secteur des médias », a-t-il souligné. Cette initiative est un « cadre de concertation et de dialogue qui permettra de dépasser nos différends, rapprocher nos points de vue et renforcer nos liens ». A ce propos, il a appelé les organisations et personnalités qui désirent adhérer à cette initiative à « soutenir le projet politique du président de la République » pour « soutenir l'Etat algérien dans sa politique de progrès dans le respecte des institutions constitutionnelles et la préservation de l'unité nationale, la paix et la stabilité ainsi que l'édification d'un Etat civil », a-t-il souligné. « Tous les partis politiques sont concernés par cette initiative que nous voulons collective », a précisé le SG du FLN. Sur le rôle de l'opposition dans cette initiative, il a estimé que « l'opposition qui ne propose pas d'alternatives est une opposition verbale qui se contente de déclarations ». « Nous voulons faire participer les partis de l'opposition dans ce projet. Mais ces partis doivent comprendre que s'ils ne proposent pas de solutions concrètes et palpables aux citoyens, ils ne sont pas d'une grande utilité ni à eux-mêmes ni au pays », a-t-il ajouté. Pour Saâdani, « cette attitude de rejet est inacceptable ». Le FLN estime qu'il est temps de procéder « à la révision de la Constitution comme la dernière étape des réformes politiques engagées ». La réunion du CC s'est achevée par la validation des commissions permanentes et les noms des membres du bureau politique « choisis sur la base de critères d'ancienneté et libres de tout autre engagement afin de se consacrer totalement au parti .