La révision de la Constitution sera le point le plus important de l'ordre du jour de la réunion du parti du FLN, qui se tiendra aujourd'hui à l'hôtel El Aurassi. Le secrétaire général du Front de libération national (FLN), Amar Saâdani, va en effet réunir le groupe parlementaire de son parti. L'annonce faite par Bouteflika quant à la révision prochaine de la Constitution, dans un message adressé aux participants à la conférence scientifique africaine sur «L'évolution du droit constitutionnel en Afrique», a incité le SG du FLN à mobiliser ses troupes afin d'être prêtes à cet important rendez-vous. Le FLN et en particulier son secrétaire général n'a pas cessé depuis le début d'appeler à une révision de la Constitution, clé de voûte du système institutionnel algérien, lors de ses différentes sorties médiatiques et politiques. Saâdani a indiqué que «le FLN a longtemps soutenu ce principe et l'a défendu. Le Président confirme nos déclarations précédentes. La Constitution sera belle et bien révisée comme nous l'avions assuré, contrairement à d'autres voix ayant démenti précédemment cette annonce». Le FLN a estimé que cette démarche permettra à édifier et pérenniser un Etat civil et ancrer la démocratie dans le pays. Saâdani a assuré que «la révision est dans l'intérêt de toutes les parties, de la classe politique, des institutions de l'Etat, du projet d'Etat civil, des médias». C'est une révision qui se fera pour l'intérêt du peuple, a-t-il précisé. Selon lui, toutes les parties ainsi que la société «a intérêt à participer à cet évènement, et soutenir le président de la République dans cette démarche visant à faire avancer l'Etat». Bouteflika n'a pas fixé de calendrier précis pour cette démarche. A ce propos, Saâdani a souligné que «seul le Président a les prérogatives pour choisir le moment opportun». Concernant l'opposition, il a rappelé que lors des rencontres avec la commission de Bensalah en 2011, elle y a participé, mais a boycotté les secondes consultations, «après son échec aux élections législatives». Le premier responsable du FLN a estimé que Bouteflika, également président d'honneur du parti, «n'a pas fermé la porte devant l'opposition», comme déjà dit dans les différentes sorties du FLN. De son côté, Tahar Khaoua, président du groupe parlementaire du parti à l'APN, est convaincu que Bouteflika procédera à cette révision même si aucune date n'a été fixée. «La révision figure dans son programme politique. Il tiendra à cette démarche sans précipitation et dans la sérénité. Selon lui, cette révision parachèvera l'édifice institutionnel du pays afin de le prémunir de toute déviation et de tout danger. Le FLN appelle à l'adoption de la nouvelle Constitution par «un vote des deux chambres». Par ailleurs, parmi les sujets qui seront abordés lors de cette réunion, la situation interne du parti. Des directives et orientations seront données aux députés FLN. L'évaluation du travail du groupe parlementaire du parti est également à l'ordre du jour.