Un pan méconnu de l'histoire de la guerre de Libération nationale est abordé dans le film « Algérie du possible », de la réalisatrice Viviane Candas, qui sera projeté le jeudi 15 octobre à 18h à la Cinémathèque algérienne, Alger, en présence de la réalisatrice pour débattre de son film. C'est l'histoire d'un homme, Yves Mathieu, avocat du FLN, qui reste dans son pays natal, l'Algérie, pour participer à l'édification du nouvel Etat indépendant. Selon le synopsis du film, l'histoire se déroule dans une gare de Constantine, ce 16 mai 1966. Tôt le matin, Yves Mathieu, un homme de haute stature, descend du train d'Alger, chargé d'une grosse sacoche. Yves Mathieu, avocat, né en Algérie, se considère comme Algérien. Il a connu la guerre, la prison, a voué sa vie à la Révolution, il n'a pas encore quarante-deux ans mais il ne lui reste qu'une heure à vivre. Sur la route de Skikda, un camion percute de plein fouet la voiture qui le transporte. Il est déclaré mort à 9h30 du matin. En 2009, sa fille cadette, découvrant des lettres de lui datées de 1962 à Alger, décide de retrouver les anciens compagnons de son père pour savoir ce qu'ils ont fait ensemble. Elle veut comprendre le parcours de cet anticolonialiste de la première heure, qui fut avocat du FLN puis conseiller du premier gouvernement algérien. Pour cela, elle sollicite une génération qui a secoué le monde mais reste assez silencieuse. Elle rencontre ainsi une galerie de brillants vieillards qui, aux portes de la mort, évoquent la Révolution algérienne et son rayonnement international. Tous connaissaient Mathieu depuis au moins 1956, tous ont été impliqués avec le FLN, comme avocats ou membres du réseau de soutien, moudjahidine, responsables politiques, puis députés et ministres. En retraçant les expériences politiques de son père et le sens de son combat, l'auteure trouve des clefs pour comprendre des moments forts liant un parcours personnel à la macro-histoire.