Ils seront confondus par des images et vidéos. L'institution que gère le général-major Mennad Nouba s'est dotée d'un radar mobile d'une technologie très avancée. Il est installé sur des véhicules banalisés. La Gendarmerie nationale (GN) a procédé, depuis hier, à la mise en service d'un nouveau système de radar de contrôle de vitesse de dernière génération. Ce dispositif permettra l'établissement d'un fichier national des chauffeurs récidivistes, une « black list », a annoncé, hier, le directeur de la télématique auprès du commandement de la GN, le général Badaoui Guir, lors d'un point de presse animé à Alger. Les nouveaux radars sont dotés d'une option d'enregistrement de la vidéo prise par une caméra de grande résolution. Elle permettra la sanction des conducteurs amateurs de conduite dangereuse.
Radars « discrets » Les conducteurs indisciplinés seront identifiés et fichés avec photo et immatriculation du véhicule ainsi que la nature de l'infraction. Le radar est équipé aussi d'un flash infrarouge non éblouissant, facilitant l'exploitation des images d'une infraction. « Les infractions relevées sont enregistrées dans une banque de données, à partir de laquelle une liste (noire) des usagers commettant fréquemment des infractions au code de la route est communiquée à toutes les unités de la GN », a précisé le conférencier. « Nous avons l'élaboration en temps réel du procès-verbal d'infraction pour un archivage optimal et une gestion des infractions constatées », a-t-il ajouté. Le radar est également équipé d'un GPS intégré. Il permet de localiser le lieu de l'infraction sur l'ensemble du territoire national. Les nouveaux radars « relèvent automatiquement l'excès de vitesse, à partir d'un véhicule porteur en mouvement ou à l'arrêt. Ils contrôlent de jour comme de nuit tous types de véhicules quelles que soient leur catégorie et leur vitesse et dans tous les conditions climatiques ». Selon le général Guir, la mise en service de ces radars s'inscrit dans la démarche générale adoptée par l'Etat, notamment à la veille de l'application du permis à points. Le conférencier a précisé que la GN couvre 85% du réseau routier rappelant en ce sens les différentes dispositions prises par son institution dans le cadre de la lutte contre l'insécurité routière, notamment la mise en place des escadrons de sécurité routière, dont dix-huit pelotons le long de l'autoroute Est-Ouest et les véhicules banalisés. « Notre objectif est de renforcer les dispositifs de prévention pour mieux lutter contre les accidents de la route et pour intercepter les contrevenants impliqués dans les accidents qui engendrent des milliers de morts et de blessés ainsi que des dégâts matériels considérables », a expliqué l'officier supérieur. « L'opération sera généralisée d'ici fin février 2016. Les radars seront répartis selon le nombre d'accidents mortels et le trafic routier », a indiqué l'officier supérieur. Les appareils seront également utilisés dans la lutte contre l'insécurité et la criminalité sur les routes. Ces radars sont dotés de caméras et GPS qui peuvent localiser, détecter et filmer tout incident sur la route. Qu'en est-il des anciens radars de première ? Le général Guir a expliqué qu'« ils seront déployés au niveau des routes de wilaya et chemins de wilaya. Ils sont au nombre de 500 », a-t-il répondu. A une autre question sur les chauffeurs qui détiennent un double permis, l'officier supérieur a souligné que la numérisation des documents administratifs va mettre fin à ces agissements et comportement. « Chaque individu aura son permis de conduire avec un code. Il est identifié, de même pour le fichier des cartes grises qui est en cours ». A signaler qu'une campagne de sensibilisation en direction des chauffeurs de camions sera lancée en novembre prochain par les services de la GN.