Le parti Talaie El Hourriyet entend rompre avec les « archaïsmes politiques », a affirmé, hier, à Alger, son président Ali Benflis, soulignant « l'ambition » des militants d'en faire une formation politique « moderne ». Ce parti « entend rompre avec ces archaïsmes politiques et avec ces mentalités et ces cultures politiques qui nourrissent la régression dans toutes les formes qu'elle a prise dans la société algérienne », a affirmé son président, dans une allocution à l'occasion de l'installation du secrétariat national de cette formation politique. Abordant l'aspect économique et la conjoncture actuelle marquée par la chute des prix du pétrole, le président de Talaie El Hourriyet a déploré l'absence d'une « stratégie anticrise cohérente, globale, lisible et visible par tous ». Il a, par ailleurs, estimé que la loi de finances complémentaire pour 2015 n'a été qu'un « coup à blanc » alors que la loi de finances pour 2016 est un « second coup à blanc » au moment où, a-t-il poursuivi, « le mal profond qui ronge l'économie nationale n'est pas seulement dans le déséquilibre des comptes publics mais aussi et surtout dans ces réformes structurelles ». « Quel crédit accorder à une loi de finances qui prétend parvenir à un taux de croissance de 4,6% qui n'a jamais été atteint même par temps d'opulence financière », s'est-il demandé, estimant « suffisants » ces indicateurs pour « disqualifier cette loi ». Dans un bref point de presse animé à l'issue de l'installation de l'instance du parti, Benflis a contesté avoir conclu un quelconque « deal » avec l'ex-chef de l'Armée islamique du salut, Madani Mezrag, tel qu'affirmé par ce dernier. Il a attesté s'être déplacé en 1999 avec deux autres responsables, alors qu'il était chef de gouvernement, « exclusivement » pour expliquer le contenu de la loi sur la concorde civile.