Lors d'une conférence organisée, hier, à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, autour de la jeunesse, Ouyahia a sollicité cette dernière pour participer activement au développement du pays. « Nous vivons une période difficile. Nous sommes confrontés à des dangers émanant de l'extérieur. La région n'est pas stable et nous savons tous que l'Algérie est sur la liste des pays du printemps noir. L'Occident n'a pas réussi pour le moment à nous faire tomber. Mais il reviendra à la charge », prévient-il en estimant que la stabilité dont jouit le pays est un acquis à préserver avec l'aide de la jeunesse. Celle-ci, a-t-il indiqué, a été acquise grâce à la réconciliation nationale et à l'opposition catégorique du peuple à l'ingérence étrangère. « La déclaration du 1er novembre coule dans les veines de 99% des Algériens. Mais pas dans celles des 1% restants qui se complaisent avec l'ennemi, Israël notamment, pour détruire le pays. Certains disent que l'Algérie est vendue aux terroristes. On aurait aimé voir ces gens durant la crise et engager le dialogue avec Liamine Zeroual », souligne-t-il. Il a exprimé son étonnement de voir des personnes, protégées jadis par l'armée, s'attaquer à cette dernière. « Le DRS est un organisme légitime pour la protection du pays et des libertés. Dans le communiqué de la présidence relatif au DRS, il s'agit d'expliquer les choses et non de demander pardon pour les réformes », estime-t-il. Il se dit convaincu que le peuple est pour la protection de l'autorité de l'Etat. « L'opinion de certains partis politiques reflète-elle celle des familles algériennes ? On dit que l'Etat gaspille l'argent. Est-ce l'avis des familles qui viennent d'être relogées et des jeunes qui fréquentent les milliers d'écoles et les centaines d'universités construites ces dernières années ? », s'interroge-t-il. Ouyahia a déploré qu'« un citoyen algérien - fils de chahid - qui représente une infime minorité d'Algériens, ait recours aux sionistes pour demander leur aide », indiquant que « la question ne se limite plus à la revendication d'autonomie de la Kabylie, il s'agit aussi d'une velléité de destruction de l'Algérie ». Pour Ouyahia, « le mérite du maintien de la stabilité de l'Algérie revient aux efforts de l'Armée nationale populaire qui déploie ses hommes le long des frontières pour défendre la sécurité du pays et de ses citoyens ». « Le FLN est un allié stratégique » Le RND qui se veut un parti démocratique à 100% ne croit pas en la « transition démocratique « Nous sommes contre ceux qui contestent les résultats des urnes et défendent la démocratie de l'anarchie ou mettent en doute l'indépendance de l'économie nationale », a affirmé Ouyahia. Pour lui, le projet de la loi de finances pour 2016, basée sur la baisse des recettes et des dépenses et la hausse des charges sociales, alors que le FMI exige le contraire, prouve notre autonomie économique. « Le maintien de la règle 51-49 et la subvention du trésor public pour les investissements à 3% en sont également des preuves », affirme-t-il. Par ailleurs, et en réponse à une question sur la polémique entre le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb, et l'homme d'affaires algérien, Issad Rebrab, M. Ouyahia a indiqué que « le règlement des problèmes économiques doit se faire dans le calme et la sérénité ». A propos du FLN, il souligne que c'est un allié stratégique dans la défense des intérêts du courant nationaliste et dans le soutien du président de la République. Quant à la proposition de ce parti pour la création d'un front présidentiel, il a confié que ce mode ne convient pas mais le RND laisse le temps aux propositions de mûrir. Le parti préfére se concentrer sur les intérêts communs. Ouyahia se montre par ailleurs optimiste quant la situation politique, car, selon lui, « l'Algérie a un leader, le pays avance malgré les difficultés économiques et son peuple est éveillé ». Interpellé sur la fermeture de la chaîne El Watan TV, il a indiqué que la liberté d'expression ne doit pas s'exercer au détriment du pays. Concernant Madani Mezrag, il a indiqué qu'il avait fait une déclaration, que l'Etat a répondu et qu'ensuite, il s'est corrigé. « C'est tant mieux pour lui », a-t-il affirmé.