La révision de la Constitution relève "seulement" des prérogatives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré samedi à Alger, le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia. "La question de la révision de la Constitution relève seulement des prérogatives du président de la République, et lui seul qui gère ce dossier", a précisé M. Ouyahia lors d'une conférence de presse. Il a jugé "exagérées" les informations selon lesquelles le projet de Constitution "serait annoncé dans la semaine ou le mois prochains", estimant "possible que celui-ci serait annoncé durant l'année en cours", tout en soulignant que "quelle que soit la forme de son adoption par voie référendaire ou par le parlement, la décision revient au président de la République". Précisant qu'il parlait en tant que responsable de parti et en tant que cadre de l'Etat, M. Ouyahia a ajouté que le RND "attend toujours la fin de l'élaboration du projet de Constitution qui ne saurait tarder". L'Etat "n'autorisera pas" Madani Mezrag à créer un parti politique L'Etat "n'autorisera pas" l'ancien responsable de l'Armée islamique du salut (AIS) Madani Mezrag, à créer un parti politique, a affirmé samedi à Alger le Secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia. "L'Etat n'autorisera pas Madani Mezrag à créer un parti politique dans la mesure où les lois sur la concorde civile, la réconciliation nationale et sur les partis politiques l'interdisent", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse. M. Ouyahia a souligné que "l'Etat n'a pas interdit aux cadres du parti dissout d'exercer leurs activités et de tenir des réunions", citant pour preuve les rencontres qu'organisaient Madani Mezrag à Jijel depuis le début les années 2000. Il a rappelé, à ce titre, que les cadres du parti dissout ont été invités par la Présidence pour participer aux consultations menées autour de l'amendement de la constitution, preuve que ces derniers n'ont pas été exclus de la scène politique nationale à condition qu'ils respectent les lois de la République. Ouyahia dément s'être attaqué à Sellal Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a démenti, samedi à Alger, s'être attaqué au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, affirmant le soutien de son parti au président Bouteflika et au gouvernement. "J'entends par ci et par là qu'Ouyahia est en conflit avec le gouvernement ou avec Abdelmalek Sellal, un frère et un ami depuis 1979," a soutenu le secrétaire général par intérim du RND dans une conférence de presse. "Vous imaginez un responsable de cabinet du président de la République s'attaquer au Premier ministre?", a-t-il lancé affirmant l'engagement de son parti aux côtés du président Bouteflika et du gouvernement et aux côtés de Abdelmalek Sellal. M. Ouyahia a rappelé être dans la politique depuis une vingtaine d'années et avoir été trois fois à la tête du gouvernement, pour une durée de dix ans. Il a souligné à ce propos n'avoir jamais critiqué l'action de l'Exécutif lorsqu'il en sortait, étant convaincu que la politique est une question de choix et que le travail de son parti complétait celui du gouvernement. Chute des prix du pétrole : l'Algérie dispose d'une "marge de sécurité" pour dépasser les effets de la crise L'Algérie dispose d'une marge de sécurité lui permettant de dépasser l'impact des effets de la crise économique induite par la chute des prix du pétrole sur le marché mondial, a indiqué samedi à Alger le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND). "L'Algérie a une marge de sécurité et n'a pas besoin de recourir à un endettement extérieur", a indiqué M. Ouyahia lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de son parti. Il a fait savoir que la dette extérieure actuelle de l'Algérie n'est que 400 millions de dollars et ce, grâce au la "sage décision" du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de rembourser par anticipation la totalité de la dette extérieure du pays. Il a précisé que le chef de l'Etat a interdit le retour à l'endettement extérieur, affirmant que le peuple peut être "rassuré pour les trois ou quatre ans à venir dans la mesure le pays dispose de près de 160 milliards de dollars de réserves de changes". A une question sur la diversification de l'économie algérienne, M. Ouyahia a indiqué celle-ci est déjà diversifiée avec 30% pour les hydrocarbures, 10% pour l'agriculture, 5% pour l'investissement et 30% pour les services. Il a expliqué que l'Algérie qui n'exporte que les hydrocarbures, doit de ce fait "diversifier ses exportations". Le secrétaire général par intérim du RND a souligné en outre que l'Algérie demeure "l'un des rares pays qui encourage l'investissement et accorde des facilités aux opérateurs économiques", regrettant toutefois la persistance du "phénomène de la bureaucratie et de la corruption".